L’avocat, Me Abdoulaye Babou s’est invité dans l’affaire dite de la pharmacie Fadilou Mbacké ayant opposé le Commissaire Bara Sankharé au Docteur Cheikhouna Gaye. Une occasion pour la robe noire d’attirer l’attention sur les responsabilités qui engagent l’Etat du Sénégal en rapport avec les actes posés par M. Sankharé si l’on en tient aux versions relayées depuis l’ébruitement de l’affaire.
Plusieurs infractions
De l’abus d’autorité à l’attentat de liberté en sus du tort causé au pharmacien. Voila les infractions pour lesquelles le Commissaire Bara Sankharé pourrait être poursuivi. C’est en tout cas ce que révèle Me Abdoulaye Babou selon qui, M. Sankharé est entré dans la pharmacie occasionnant une altercation. « La loi considère la pharmacie comme un domicile
Constitution de partie civile contre l’Etat du Sénégal
C’est un Me Babou qui ne mâche pas ses mots. En de la présomption d’innocence qu’il accorde au Commissaire, la robe noire de souligner que le propriétaire de la pharmacie « peut se constituer partie civile contre l’Etat du Sénégal » en raison des dommages causés dans son lieu de travail.
Les hommes du Commissaire Sankharé
D’après les premiers témoignages et les vidéos qui circulent sur la toile, le commissaire Bara Sankharé a fait appel à ses hommes pour embarquer manu militari le pharmacien. Un geste pour le moins déprécié de nombre de sénégalais. « D’après la loi, un policier doit respecter les ordres de son supérieur. Concernant, cette affaire, les policiers en question ont agit sous les ordres de leur supérieur », dit l’avocat d’emblée avant de s’interroger: « Est-ce qu’un supérieur doit demander à ses subordonnés de passer outre la loi ? C’est ce qu’on appelle les baïonnettes intelligents », clarifie-t-il. Et de poursuivre que si l’ordre n’est pas conforme à la loi, le subordonné a le droit de refuser. Mais, met-il un bémol, il y a un principe qui veut que, le subordonné obéisse quel que soit la nature de l’ordre qui lui est donné par son supérieur.