Affaire Pétro-Tim : La réaction surprenante de Abdou Latif Coulibaly

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Affaire Pétro-Tim : La Réaction surprenante de Abdou Latif Coulibaly

L’ancien ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, s’est prononcé sur la polémique politico-médiatique née de la diffusion d’une enquête par la Bbc  sur le contrat Petro Tim. Selon lui, les intérêts du Sénégal sont préservés et des éléments de corruption ne sauraient exister dans ce dossier. Pis, la démarche du journaliste n’est pas exempte de reproches comme les réactions qui sont plus des insinuations que des vérités à prendre pour argent comptant.

La controverse autour de la signature du contrat entre l’Etat du Sénégal et Petro Tim est à relativiser, selon Abdou Latif Coulibaly, invité de l’émission dominicale « Point de vue » de la Radiotélévision sénégalaise (Rts). «Malgré les insinuations, c’est un très bon contrat régulier », a-t-il dit, soulignant qu’une commission dans une transaction se fait sans trace. «C’est donnant-donnant, comptant-compté, ni vu-ni connu, tout le monde disparait », insiste-t-il. « Je ne comprends pas et je suis loin de croire, un instant, que Bp pourrait être idiote à ce point pour rédiger un contrat qui, étalé sur 40 ans, est une dette (paiement différé), contenant des éléments de corruption et qui pourrait lui valoir d’être trainée devant les tribunaux dans la mesure où la confidentialité de ce document n’est pas opposable aux juridictions », souligne-t-il.

S’il y a commission, c’est ailleurs et non dans le contrat. Abdou Latif Coulibaly soutient ne pas voir « cette corruption » qu’on étalerait sur 40 ans », d’autant plus qu’il y a une clause dans la convention établie entre les deux parties et c’est de coutume d’ailleurs, qui stipule que « dans tous les actes qui ont été posés par le passé,  dès l’instant où Bp aura distingué un élément de corruption avéré, cela met fin à la relation contractuelle entre les deux parties, le contrat cesse donc ». Mieux, pour signer ce contrat, « Bp a dépêché au Sénégal, pendant des semaines, un grand cabinet venu d’Europe pour vérifier tout le processus en vue de respecter l’éthique et les règles établies dans la société ».

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Aussi, parler de corruption dans ces conditions est une absurdité, selon l’ancien ministre de la culture. « On insinue ! Puisque les montants sont énormes, il n’y a pas que Frank Timis qui va les recevoir mais que c’est quelqu’un d’autre », dit-il. Pour lui, « ce qui incombe aux Sénégalais, c’est de nous assurer qu’aucun franc ne sera pris de ce qui nous revient de droit pour être viré dans le compte de Frank Timis ou de quelqu’un d’autre et que Bp n’utilisera aucun franc de l’Etat du Sénégal pour payer Frank Timis ». « Aujourd’hui même, on peut vous dire quelles sont les sommes que le Sénégal attend car ce n’est pas sorcier. Bp paie des redevances sur la part qui lui revient mais pas sur celle qui revient au Sénégal  », poursuit M. Coulibaly. Il souligne que Bp a démenti de même que Kosmos les sommes astronomiques avancées. M.  Coulibaly estime que « pour une sagesse et une logique et dans un souci de préserver la parole du Sénégal et un engagement donné par notre pays, il était plus raisonnable d’approuver le contrat. « A charge pour nous d’en contrôler effectivement tous les aspects du point de l’application pour éviter d’une manière ou d’une autre que les droits du Sénégal soient bafouées. Probablement, si l’on n’avait pas signé, le Sénégal en serait à un contentieux avec Frank Timis et nul ne s’intéresserait à ces blocs et l’on en serait pas aujourd’hui à définir les modalités d’exploitation de notre gaz», indique-t-il.
Abdou Latif Coulibaly a chargé Abdoul Mbaye qui, selon lui, confond « culpabilité et responsabilité ». «Ceux qui s’en tiennent au seul fait que le

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Président Macky Sall a signé parce que son frère est impliqué me parait assez court et superficiel comme argument », a-t-il souligné. Il a enfin déploré la démarche légère de la journaliste qui ne s’est pas entourée des règles élémentaires du journalisme d’investigation : la règle de la triangulation, c’est-à-dire avoir au minimum trois à cinq sources avant toute publication de son enquête.

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