Après l’attaque terroriste d’Abidjan: Le Sénégal a-t-il raison d’avoir peur ?

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Six hommes ont attaqué des hôtels de Grand Bassam et ont fait au moins 16 morts. L’attaque a été revendiquée par Aqmi.

Après Bamako et Ouagadougou, Abidjan a été visé par une attaque terroriste sanglante. Six hommes armés, si on en croit les autorités ivoiriennes, ont attaqué dimanche après-midi trois hôtels de la station balnéaire de Grand Bassam et ont tué au moins 16 personnes dont deux policiers. Selon Abidjan, ils ont été à leur tour tués par les forces spéciales ivoiriennes qui sont arrivés sur les lieux du carnage, 45 minutes après le début de l’assaut revendiqué par le groupe djihadiste Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). Lequel, contrairement aux autorités ivoiriennes qui parlent de six (06) assaillants, attribue la tuerie à trois (03) hommes dont il loue la “bravoure” sur son compte telegram. Le Sénégal prochaine cible ? Le Président du Sénégal a adressé ses pensées aux familles des victimes. Macky Sall a en outre appelé les pays de la sous-région à renforcer leur coopération dans la lutte commune contre le terrorisme. Tout comme la Cote d’Ivoire, le Sénégal était annoncé dans le viseur des terroristes suite aux attaques de l’hôtel Radisson Blu à Bamako et Splendid Hotel à Ouagadougou. Ce qui fait dire au journaliste français David Thomson que le prochain sur la liste, c’est le Sénégal. L’auteur de l’ouvrage “Les Français jihadistes” semble s’étonner que les terroristes s’en soient pris à la Cote d’Ivoire en premier au détriment du Sénégal qu’il considère plus exposé eu égard à la forte présence de Sénégalais dans les rangs des groupes djihadistes. Le journaliste français fait allusion à la trentaine de djihadistes Sénégalais pro-Ei recensés entre la Libye, le Nigeria et la Syrie. Dans des interviews avec la presse sénégalaise, ces derniers n’ont pas caché leur intention d’en découdre avec le Sénégal qu’ils considèrent comme “une terre de mécréance”. Notre pays est également dans le collimateur d’Aqmi dont l’un des chefs dans le Sahara a récemment, dans un entretien avec Alakhbar, proféré des menaces contre les pays qui soutiennent Barkhane au nord-Mali. Le Sénégal contribue à hauteur de 406 hommes dans la force dépêchée par l’Onu pour stabiliser la région. Il faut dire que ces menaces sont prises très au sérieux par les autorités sénégalaises. Entre novembre 2015 et février 2016, pas moins de 25 personnes ont été écrouées pour leurs relations présumées avec des réseaux djihadistes. A cela s’ajoutent les injonctions faites aux grands réceptifs hôteliers de renforcer leur sécurité sous peine de se voir retirer leur permis d’exploitation.

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