APRES SA VICTOIRE SUR LE CHAMPION JAPONAIS – Gris 2, nouveau Samouraï du …

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Pensionnaire de l’écurie Fass, El Hadji Maodo Dione alias Gris 2 a honoré le Sénégal au Japon. Le lutteur sénégalais a battu le champion japonais en «Ganryujima», un sport de combat aux racines nipponnes.

 

Célèbre pour lancer régulièrement de nouveaux sports de combats, le Japon en est à la promotion du «Ganryujima», nom tiré d’une petite île de pays, cadre de batailles historiques. C’est une nouvelle forme de sport de combat qui se déroule dans une surface circulaire surélevée, comme pour le Sumo, sans ring ou cage, entourée d’eau. Pour gagner, il faut arriver à pousser son adversaire hors de la surface de combat et donc, dans l’eau. Le premier combattant à être plongé dans l’eau à trois reprises pers le combat. Particularité de ce sport d’un genre nouveau, la lutte est autorisée, de même que les frappes au sol. Des dispositions qui rappellent la lutte avec frappe, telle que pratiquée au Sénégal. Et le premier Sénégalais à se prêter au jeu, c’est Maodo Dio ne, plus connu sous le sobriquet de Gris 2, pensionnaire de l’écurie Fass et jeune frère de Gris Bordeaux. Les 13 000 km d’ici au Japon ne l’ont pas apeuré pour honorer un engagement pris par son grand frère au Japon. Ce dernier ne pouvant participer au tournoi, du fait de son combat contre Modou Lo, ficelé par Pape Abdou Fall, son jeune frère s’est substitué à lui. Et, c’est dignement que Gris 2 a défendu les couleurs du Sénégal, en venant à bout du champion local dans une discipline qu’il découvrait à peine, le «Ganryujima». Le pensionnaire de l’écurie Fass devient ainsi le premier Africain et même étranger à porter le titre de «Samouraï», lequel sanctionne le champion toutes catégories de la discipline. Dans ce sport originaire de l’Empire du Soleil Levant, Gris 2 est comme devenu maître.

 

Calife à la place du Calife, Samouraï à la place du grand frère

Désormais sacré nouveau «Samouraï» du «Ganryujima», Gris 2 est aux anges. Joint au téléphone, il n’a pas caché sa satisfaction. «C’était un grand jour, puisque le combat a été retransmis en direct sur les télévisions japonaises, affirme-t-il. C’était un jour de fête. Nous étions même dépassés par la tournure des évènements, surpris par ce que nous avions vu là-bas. Le contrat a été signé par Gris Bordeaux et c’est lui qui devait honorer l’engagement. Mais, entre-temps, son combat contre Modou Lô a été ficelé au Sénégal. C’est par la suite qu’on m’a proposé de prendre sa place. Il y avait un autre Africain, il a été vite éliminé. Je n’étais pas là pour représenter l’écurie Fass, mais tout le Sénégal. Ce trophée est celui de la lutte sénégalaise. Je suis allé au Japon en tant que porte-drapeau du Sénégal», explique le récent vainqueur d’Abdoulaye Ndiaye en lutte sénégalaise. Racontant son exploit, le Fassois détaille : «C’est une confrontation aux airs de «Kick boxing», puisque tous les coups sont permis. En moins de trois minutes, j’ai vaincu mon adversaire. Ce sport comporte quelques différences avec la lutte sénégalaise, où il suffit de terrasser son adversaire, une fois, pour gagner le duel.»

Interrogé sur comment il a réussi à dompter sa méconnaissance du règlement, le jeune frère du 3e «Tigre de Fass» révèle avoir effectué son premier voyage au Japon en compagnie de Gris Bordeaux ; ce qui lui permit de découvrir cette nouvelle discipline. Avec cette expérience acquise au Japon, il se réjouit d’avoir fait d’une pierre deux coups. «J’étais surtout parti pour apprendre quelques techniques de boxe. Les choses se sont bien passées et j’ai remporté le titre de Samouraï. Les Japonais me demandaient même si je connais l’importance de ce trophée. C’est l’équivalent du titre de «Roi des arènes» au Sénégal», fait-il savoir.

 

«Je suis là pour terrasser tout le monde»

Après avoir quitté l’empire du Soleil Levant avec le titre de nouveau «Samourai», Gris 2 ambitionne d’accéder au sommet. Actuellement dans l’antichambre des Vip, il veut poursuivre sa marche vers la «Cour des grands». Selon lui, il n’a encore rien prouvé dans l’arène pour réclamer un lutteur. Ce n’est pas à lui de choisir ses potentiels adversaires. «Je suis là pour terrasser tout le monde. Que ce soit Pakala ou Yawou Dial, je suis prêt. Je reste toujours à l’écoute des responsables de l’écurie Fass. Ils décident et je vais en découdre avec mon protagoniste, qui qu’il soit. Les décisions sont prises par père Mbaye Guèye, père Abass Ndoye, Thierno Dramé, Moustapha Guèye. Mon seul objectif est de terrasser tout le monde», dit-il, indiquant que depuis son entrée dans l’arène, il n’a jamais été contacté par un promoteur.

JULES SOULEYMANE NDIAYE

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