Centrafrique : un député ouvre le feu à l’Assemblée nationale

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Centrafrique : un député ouvre le feu à l’Assemblée nationale. Alors que les députés centrafricains se réunissaient le 29 octobre pour élire

Alors que les députés centrafricains se réunissaient le 29 octobre pour élire le nouveau président de l’Assemblée nationale, suite de la destitution de Karim Meckassoua, un des leurs, ancien chef anti-balaka, a sorti son pistolet et menacé les personnes présentes avant de tirer.

Des coups de feu ont été tirés dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale centrafricaine et dans les alentours, lundi 29 octobre, alors que les députés étaient réunis pour élire leur nouveau président, à la suite de la destitution de Karim Meckassoua, trois jours plus tôt. Alors que l’un des deux candidats à la présidence, Laurent Ngon Baba, était en train de faire son discours, le député de la ville de Bimbo, Alfred Yekatom, connu sous le nom de « colonel Rhombot », a braqué un pistolet sur un autre député, en le menaçant.

Tentant d’échapper à une première interpellation par les forces de l’ordre, Alfred Yekatom a d’abord tiré deux coups de feu en l’air, tout en se dirigeant vers le président de la séance, René Gbondo. Ce sont finalement les Forces armées centrafricaines (FACA) qui l’ont arrêté alors qu’il s’apprêtait à quitter l’Assemblée nationale, avant de le remettre à la gendarmerie.

Ancien chef anti-balaka

Alfred Yekatom est un ancien chef anti-balaka, la guérilla qui contrôlait tout le sud du pays entre 2013 et 2015. En 2015, il avait été placé sur la liste de l’ONU recensant les personnes « se livrant ou apportant un appui à des actes qui compromettent la paix » en RCA. Élu député, il est réputé très proche de Karim Meckassoua, député du PK5 qui était le président de l’Assemblée nationale jusqu’à sa destitution controversée, le 26 octobre.

Selon le député Jean-Paul Service Tezawa, une demande de levée de son immunité parlementaire visant Alfred Yekatom avait été formulée par le Parquet mais n’avait pas reçu de suite. Celui-ci devait comparaître devant la Cour criminelle pour assassinats, détention illégale d’armes, association de malfaiteurs.
(Jeune Afrique)

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