Décès d’une ado de 17 ans : “Un choc toxique causé par un tampon hygiénique”

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Lundi dernier, Maëlle retrouve le domicile familial après une séance de sport, aux alentours de 20h30. Un peu plus tard dans la soirée, elle est prise de vomissements, de diarrhées et de fièvre. Appelé à examiner l’adolescente, le médecin de garde diagnostique une grippe gastro-intestinale.

“Mardi, la journée s’est passée avec de la température qui ne diminuait pas. Pour finalement se terminer dans la nuit du mardi au mercredi où elle a tenté de se lever mais n’y parvenait pas pour cause de vertiges. J’ai pris sa tension et elle était à 5.3 (…)  On a contacté l’ambulance”, explique Laurence, la mère de Maëlle, à RTL Info. Les secouristes posent le même diagnostic, une grippe gastro-intestinale. Maëlle est admise à l’hôpital pour une “déshydratation sévère”. 

“Après 5 heures de traitements pour tous types de pathologies, elle a été finalement transférée vers Notre-Dame aux soins intensifs. Là, ils ont tout de suite pu constater que ce n’était pas une grippe, mais un choc toxique dû au tampon (…) Mais malheureusement on n’a rien pu faire. Un jour après, Maëlle décédait”, poursuit Laurence Hennuy.

Elle salue l’excellente prise en charge et refuse de pointer du doigt les premiers médecins qui ont conclu une grippe gastro-intestinale. “J’aimerais juste que les médecins (…) puissent peut-être poser la question “Est-ce que vous portez un tampon?” quand on a des symptômes de grippe gastro-intestinale (…) Mon but, c’est d’informer les jeunes filles et les dames sur la toxicité de ces tampons”. Elle assure que sa fille “connaissait le problème”. 

Le syndrome du choc toxique est causé par la présence d’une bactérie, le staphylocoque doré, dans le microbiote vaginal de certaines femmes. La bactérie n’est pas dangereuse en soi, mais peut le devenir si plusieurs facteurs interviennent au même moment. Elle peut alors se proliférer et attaquer d’autres organes comme le foie, les reins ou le coeur.

Quelles précautions? 
– Lire la notice qui accompagne les tampons et suivre toutes les instructions.
-Ne pas utiliser des tampons si vous avez déjà reçu un diagnostic de choc toxique staphylococcique menstruel (CTS).
-Se laver les mains au savon avant d’insérer ou de retirer un tampon, une coupe menstruelle. 
-Changer de tampon toutes les 4 à 8 heures et évitez d’en porter la nuit.
-Attendre le début de vos règles avant d’utiliser un tampon.
-Utiliser des tampons ayant un pouvoir absorbant minimal nécessaire pour répondre à vos besoins personnels. Le risque de contracter un CTS est plus élevé avec des tampons très absorbants.
*Des recommandations formulées par Santé publique France

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