L’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) tient à cœur son projet de dépollution de la baie de Hann. En attendant le démarrage des travaux, il a initié une étude pour l’appui technique et financier au profit des industriels de la baie de Hann et des entreprises de vidange. Une étude qu’il a été lancée en marge d’un atelier tenu, ce jeudi 12 septembre 2019, à Dakar.
«Des rejets directs d’effluents industriels»
Venu présider la rencontre, le Directeur général de l’Onas, Lansana Gagny Sakho., a souligné que cette étude technique et financière pour l’appui au secteur privé dans le cadre du projet de dépollution de la baie de Hann est «importante à plus d’un titre. Parce que, soutient-il, «il y a une très grande pollution industrielle de la baie du fait qu’il y a des rejets directs d’effluents industriels qui y sont faits sans traitement».
Il signale qu’au terme de cette étude, les différents acteurs concernés «devraient aider à identifier pour chaque industrie, les besoins, les mécanismes de traitement et les installations qu’il faut». Et à la suite de cela, il sera question de voir «un autre mécanisme non moins important, à savoir : les appuis financiers à mettre en place pour permettre à ces industries d’avoir des installations qui fonctionnent».
Mettre en place le système «pollueur-payeur»
Après tous ces processus, le Dg de l’Onas note que cette étude permettra de mettre en place le système «pollueur-payeur».
Il s’agit ici, d’un système dont le mécanisme, pour lui, «doit être revu et affiner mais, le faire surtout avec le secteur privé». Selon lui, l’objectif «n’est pas de sanctionner mais d’accompagner à travers des mesures dissuasives pour permettre au secteur privé de continuer à garder une compétitivité et de veiller aussi au respect des normes environnementales».
«Le démarrage des travaux bloqué par un recours contentieux»
Après l’obtention du financement global de la première phase du projet d’un montant de 60 milliards de francs Cfa depuis septembre dernier et la passation de marché, les travaux du projet n’ont toujours pas démarré. Interpellé sur la question de savoir ce qui bloque, le Dg de l’Onas renseigne que les procédures des marchés publics «empêchent de faire de la prévision pour des démarrages». Pour lui, «si tout s’était passé correctement, il aurait pu annoncer que les travaux vont démarrer la semaine prochaine».
Lansana Gagny Sakho ajoute qu’il a attribué un lot «très important», à savoir : l’intercepteur. Il a eu par la suite «un recours contentieux» qui a arrêté le processus. Et dès lors, il pense qu’«il est impossible de faire de la prévision». Mais, malgré ce blocage, le Dg de l’Onas s’est dit «toujours prêt» à continuer le projet.
Pour rappel, l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) a annulé récemment le marché relatif aux travaux de réalisation de l’intercepteur et des stations de pompage dans le cadre de ce projet de dépollution de la baie de Hann. Ce, pour «violation des dispositions du Code des marchés».