
Supprimée en mai 2019 à la surprise générale par le chef de lâÃtat, la fonction de Premier ministre a été rétablie par lâAssemblée nationale.
Après les législatives du 31 juillet 2022, Macky Sall devrait procéder au remaniement ministériel prévu après lâinstallation de la 14e législature prévue le 12 septembre prochain.
Maintenant, la logique voudrait que la nomination dâun nouveau Premier ministre sâaccompagne dâun remaniement du gouvernement. Principal écueil dâun tel scénario : il (Macky Sall) lâobligerait à faire des choix, sans doute en remerciant quelques caciques.
Idrissa Seck, ancien Premier ministre sous lâère Me Abdoulaye Wade, pourrait de nouveau atterrir à la Primature avec la prochaine formation du gouvernement de Macky Sall.
Macky coincé par le pacte de Touba
Selon des sources exclusives de Rewmi Quotidien, sa nomination est déjà actée par le président de la république. Dit autrement, le chef de lâÃtat, Macky Sall, va nommer Idrissa Seck au poste de chef du gouvernement.
Il nous revient de sources sures que Macky Sall est coincé par le pacte de Touba. En nommant Idy premier ministre, le Président Macky Sall concrétise les clauses dâun pacte qui a été scellé à Touba devant le vénéré Serigne Moussa Nawel et dâautres témoins.
Et mieux, si lâapériste en chef ne se présente pas en 2024, il pourrait organiser un congrès qui procédera à lâinvestiture de Idy comme candidat de coalition Benno Bokk Yakaar à la Présidentielle de 2024.
Un acte qui cadrerait parfaitement avec les prévisions du Pape du Sopi de « voir les libéraux diriger le Sénégal pour les 50 prochaines années ».
Mais selon nos informations, le choix du président du Cese fait grincer des dents parmi les plus proches collaborateurs du chef de lâEtat.
Son alliance avec Macky Sall jugée « contre-nature », ne fait pas lâunanimité. Elle a entraîné même la défection de plusieurs cadres du parti Rewmi, dont le député Déthié Fall, devenu finalement lâun des artisans de la victoire de Yewwi Askan Wi.
Idrissa Seck ne fait pas lâunanimité parmi les plus proches collaborateurs du PR
Lâentrée de Rewmi au gouvernement a contribué aussi à lâeffritement de sa base politique déjà fragilisée par les départs de lâancien député et président du mouvement Agir, Thierno Bocoum, et, en 2019, de lâancien porte-parole du parti, Abdourahmane Diouf.
A BBY, des caciques dénoncent lâinconstance de son parcours. Tantôt dans lâopposition, tantôt dans la mouvance présidentielle, Idrissa Seck est à la longue devenu illisible. Fin tacticien, le leader de Rewmi est un habitué des revirements politiques.
En 2007, il était arrivé deuxième à la présidentielle face à Abdoulaye Wade et avait fini par rejoindre le camp au pouvoir, espérant être adoubé par son ancien mentor après deux ans de brouille sur fond de guerre politico-judiciaire.
Puis, en 2012, alors quâil participe à la victoire de Macky Sall au deuxième tour de la présidentielle, il rompt un an plus tard avec la majorité pour finalement la rejoindre à nouveau en 2020.
Le chemin balisé à Idy en 2024, si Mackyâ¦
Ãcartés du gouvernement à la surprise générale lors de ce remaniement ministériel du 1er novembre 2020 qui a consacré le retour dâIdrissa Seck et de son parti, Rewmi, dans le camp du pouvoir, Amadou Bâ, Aly Ngouille Ndiaye, etc, ces ex-bannis de la République sont également cités comme de sérieux candidats à la succession.
Ils sont devenus par le concours des circonstances liées aux résultats des dernières législatives, les derniers remparts sur qui le régime actuel est obligé de sâappuyer sâil tient à terminer les dix-huit mois qui nous séparent de 2024. Et, il est évident que personne ne voudra se ranger derrière lâautre surtout en cette dernière ligne droite vers la prochaine présidentielle.
Safiétou DIOP