L’histoire jamais racontée de la Belge Josée Christine Tielemans tuée et entérée par son mari « battue dans un premier mariage avec un ivoirien »

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Battue dans un premier mariage avec un ivoirien

La maison à étages au quartier Thies-None, à l’entrée de la ville de Thies, sur la route d’Alou Kagne, est figée dans la tristesse de l’absence de ses occupants. Il fut un temps, elle bruissait de la joie de vivre de la Belge Josée Christine. Elle rayonnait d’amour auprés de son mari, de sa coépouse et des enfants de cette dernière. C’est du moins l’impression qu’en a eu sa meilleure amie Belge à qui elle envoyait régulièrement des photos de sa vie au Sénégal.<< Lorsqu’elle m’appelait, elle me parlait de son bonheur, elle semblait enfin avoir trouvé l’amour.

Elle me disait qu’elle l’aimait et que lui aussi l’aimait >>, confie Danielle Goslar au téléphone. Bien que dubitative, cette dernière est contente que son amie trouve enfin l’amour. C’est qu’à 80 ans, Josée avait essayé à deux reprises sans succés. La première fois avec un jeune Congolais établis à Bruxelles, la capitale de la Belgique. L’idylle a duré le temps d’une rose. Trés vite, elle se rend compte que son ami est plus amoureux de sa nationalité Belge que de ses contours féminins. Elle le quitte avec l’idée de refaire sa vie ailleurs. En 1995, Josée qui effectue un voyage en Cote d’Ivoire y rencontre un homme. Encore plus jeune et encore éperdument amoureux de son papier Belge. Mais cette fois-ci, Josée ne s’en rend pas compte. Le mariage est scellé dans la capitale ivoirienne et le couple part s’établir en Belgique.

L’union durera jusqu’en 2001. 6 années de mariage durant lesquelles le mari se transforme en homme violent et Josée en femme battue. << Elle était battue, maltraitée et abusée dans ce mariage >>, raconte une autre de ses amies belges qui préfére garder l’anonymat. Lorsqu’elle décide de mettre fin aux abus dont elle était victime, elle n’a plus qu’une idée en tête : prendre le temps de se reconstruire. Le destin ne lui accordera pas ce moment de répit.

A 65 ans, Josée est déjà à la retraite lorsqu’elle rencontre son future mari , un Sénégalais du nom d’Alassane. Ce dernier, selon certaines sources, avait déjà décidé de retourner au Sénégal. De son coté à elle, plus rien ne la retient en Belgique. Ni professionnellement ni émotionnellement. Et avec Alassane, elle a décidé que les choses allaient marcher. Quitte à faire quelques sacrifices, comme larguer les amarres. A l’aide de ses allocations de retraitée et de ses économies tirées de la vente de son appartement, elle décide donc de s’offrir, à elle et à Alassane, une vie dorée à Thies. Les échos qu’elle a eus d’une autre amie sénégalaise établie en Belgique, lui font miroiter une vie paisible et aisée au Sénégal. Même si c’est sous la contrainte des désidératas de son amoureux. La principale est de lui faire accepter le mariage polygame à ses frais. En 2013, l’union est célébrée religieusement à Thies. Pour Josée, c’est le bout de chemin sans sa quête de l’amour. De fait, ce sera le bout de son chemin.

Un frère avec qui elle avait coupé les ponts

Dans les premiers jours de son meurtre par son mari, les seuls qui s’inquiétaient de la disparution de Josée étaient ses amis. Et pourtant elle a un frère unique qui habite dans une région. Mais Josée a coupé les ponts avec ce dernier et ses quelques amis sont donc sa seule famille. Etablie à Anderlecht, une des communes de la région de Bruxelles, elle n’avait jamais réussi à trouver l’amour en Belgique où elle bénéficiait d’une réputation de célibataire endurcie. Ni mari, ni enfant qui puisse contrarier ses plans de carrière. Josée était coiffeuse professionnelle qui tenait un salon dans sa ville. Jusqu’à ce qu’un grave accident de la route l’empêche d’exercer. << Elle a eu des problèmes de colonne vertébrale, elle ne pouvait pas rester debout trés longtemps.

Son travail de coiffeuse en a pâti >>, renseigne Danielle. La coiffeuse rate toutes ses reconversions professionnelles et décide dorénavant de vivre des indemnités chômage dans son appartement à une chambre à Anderlecht. Une vie de solitude qui la fera tout abondonner lorsqu’elle se découvre amoureuse d’Alassane. Elle repartait bien sûr régulièrement en Belgique, en moyenne tous les ans. Surtout pour son bilan santé. Elle rendait alors visite à ses quelques amis pour leur vanter sa vie de rêve au sénégal. Elle devait repartir en mars dernier, juste avant l’apparution du Covid-19. Josée avait reprogrammé son voyage pour les fêtes de décembre. Sans savoir que l’Afrique qu’elle a chérie à travers ses amours, serait son tombeau.

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