Les accusations du rapport de «Human rights watch» sur les enseignants qui abusent de leurs élèves se confirment. Vendredi dernier, le professeur de mathématiques au lycée Kennedy, Doudou Diakhaté a été attrait devant la barre par une fille qui se trouve être son élève. Il est poursuivi pour «viol sur une personne ayant autorité sur une mineure de 17 ans, enregistrement d’image pornographique et corruption de mineure». Pour ces faits, il risque 5 ans de prison ferme. Cette affaire sera vidée le 23 novembre prochain.
Pour confirmer ses soupçons, après cette découverte, la grand-mère conduit sa petite fille au Samu dès le lendemain pour une consultation. Après examen, le gynécologue conclut que la fille a été déflorée. Soumise au feu roulant des questions, la fille avoue qu’elle entretient une relation amoureuse avec son directeur, Doudou Diakhaté. La grand-mère a cherché à avoir la version du mis en cause qui niera les faits. Toutefois, elle n’as pas lâché du lest. Elle s’en est ouverte au père de sa petite fille qui a porté plainte contre le directeur de l’école de sa fille.
A la barre des flagrants délits, le professeur de mathématiques et directeur de Dakaredu a réitéré ses déclarations faites à l’enquête préliminaire. Très serein, il a assuré sa propre défense. Il prétend être victime de harcèlement de la part de l’élève M.T. Et c’est tout de go qu’il a lancé à la barre : « J’ai fait la connaissance de M.T en décembre 2017. Depuis lors, elle ne cesse de me harceler en me bombardant de photos et de vidéos à caractères pornographiques. La première fois, qu’elle m’a envoyé une vidéo, j’étais à une sortie pédagogique à Mbour. Sur les lieux, j’en ai reçu une via WhatsApp de sa part.
Surpris, je l’ai convoqué dans mon bureau à mon retour pour la remettre à sa place, mais en vain. Elle continuait d’insister pour que je sorte avec elle», confie le prévenu. Agé de 38 ans, il a catégoriquement nié les accusations qui pèsent sur lui. A l’en croire, il n’a jamais eu de relation sexuelle avec la fillette. «En fait, un jour, M.T est venue me voir dans mon bureau pour me montrer une vidéo ou elle entretenait des ébats sexuels avec le surveillant de l’Etablissement de Dakar edu, M. Ba.
Pour entrer en possession de cette vidéo, je lui ai fait croire que je suis amoureux d’elle. C’est la raison pour laquelle, je lui ai envoyée des mots via WhatsApp, mais on n’a jamais eu de relations sexuelles», s’est il dédouané. Ces messages ont été rapportés par l’avocat de la partie civile.
LE PROF DE MATHS A SON ELEVE : «JE VEUX VOIR TON CUL DE FACE, JE PREPARE UNE AMBULANCE AU CAS OU IL Y AURA UNE ATTAQUE CARDIAQUE»
Pour montrer que la thèse du harcèlement est fausse, Me Ousseynou Ngom est revenu sur les Sms que partageaient Doudou et sa cliente. Il a rappelé que M.T a envoyé une photo à moitié nue à son copain et ce dernier lui a répondu : « Tu veux me tuer» et la fille de rétorquer: «la prochaine vidéo est plus pimentée». L’enseignant de lui répondre: «Je veux voir ton cul de face, je prépare une ambulance au cas où il y aura une attaque cardiaque ».
Ainsi, Me Ngom demandé au prévenu si ces propos ressemblent à du harcèlement. Prenant la parole, la fille aux formes généreuses avoue avoir dragué son professeur. «C’est au mois de mars 2018 que j’ai avoué au directeur que je suis amoureuse de lui. Par la suite, après deux semaines, il m’a convoqué dans son bureau. Sur les lieux, il m’a remis 2 000 francs et m’a demandé de lui rendre visite chez lui vers les coups de 18 heures. J’ai suivi ses instructions. Arrivée chez lui, il m’a demandé d’entretenir des relations sexuelles avec lui. Au début, j’étais réticente, mais par la suite j’étais consentante. C’est delà qu’a débuté notre relation amoureuse. On a eu des ébats sexuels à deux reprises», dit-elle avec une belle diction. Mieux, la victime révèle que le directeur de son école lui a promis le mariage. « J’ai enregistré par audio nos ébats sexuels car il détenait mes photos et vidéos à moitié nue», explique-t-elle.