C’est un traitement scandaleux et inhumain qui exhume chez les Africains de lointains et douloureux souvenirs surgi d’un passé que l’on croyait révolu. Le personnel de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) au Niger et en Libye a fait état, dans un communiqué diffusé ce mardi 11 avril, de l’existence d’un commerce de migrants subsahariens, vendus pécuniairement comme « esclaves » sur des « marchés » en Libye. Un commerce immoral qui prolifère dans l’indifférence totale dans une Libye dévastée par la guerre et qui tend à devenir une sorte de nouvelle Gorée pour les migrants.
Des migrants subsahariens « échangés » entre 200 et 500 dollars pour ensuite être affectés à des travaux de maisons libyennes. D’autres séquestrés, torturés et obligés à appeler leurs familles afin qu’elles payent leur libération. En Libye, dénonce l’OIM dans un communiqué, des centaines de migrants et de migrantes subsahariens sont vendus publiquement dans des « marchés » ou des garages.
Via Anna Gueye, Katell Rochard