Mbour : Sortie du ’’kankourang’’ du 10 septembre au 8 octobre (collectivité mandingue)

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La collectivité mandingue de Mbour (ouest) a annoncé avoir décidé d’organiser ses activités culturelles du 10 septembre au 8 octobre, période également retenue pour la sortie du ’’kankourang’’, un personnage mythique de la culture mandingue censé protéger les nouveaux circoncis.

Pour cette année, six cellules vont abriter les “leuls” (case des hommes), dont cinq dans la commune de Mbour et une à Mboulème, un village de la commune de Malicounda, a précisé mardi le secrétaire exécutif adjoint de la collectivité mandingue de Mbour, en charge de la sauvegarde de ce patrimoine culturel.

“L’édition 2016 a été vécue avec beaucoup d’émotion, de stress, de frustrations, de remise en cause, d’actions préventives” contre les violences notamment, a-t-il souligné au cours d’une réunion du conseil départemental de développement (CDD) consacrée à ce sujet.

Le préfet de Mbour Saër Ndao, présidant cette rencontre, a assuré que toutes les dispositions avaient été prises pour “un bon déroulement” des activités retenues.

“Soyez rassurés, monsieur le préfet, que la violence, d’où qu’elle vienne, sera bannie et dénoncée”, a lancé le secrétaire exécutif adjoint de la collectivité mandingue de Mbour, en réponse aux assurances de l’autorité administrative.

Des échauffourées impliquant des membres de la collectivité mandingue avaient marqué l’implantation, l’année dernière, d’une cellule de la collectivité mandingue, en l’occurrence celle de Dioudiou Cissé Counda.

Les choses étaient rentrées finalement dans l’ordre grâce à l’intervention des autorités administratives dont le préfet et le commissaire de Mbour, Mandjibou Lèye, qui, après plusieurs séances de négociation, étaient parvenus à arrondir les angles entre les différentes parties.

Les responsables de collectivité mandingue font valoir qu’il n’y a “pas de dissension” au sein de leur structure, concédant juste “un problème de délocalisation des cellules voulue par certains membres’’ dont le voeu était de voir les sites regroupés “en un seul lieu”. Finalement, seule la cellule de Woyinka Counda va être délocalisée dans un nouveau site.

Au regard de ce qui s’est passé en 2016, Kadialy Seydi a appelé à “une introspection” pour une ’’solution définitive” à même de “rassurer tout le monde”, avant d’assurer que la collectivité mandingue se chargera, pour sa part, de superviser les activités au niveau des différentes cellules retenues.

“La philosophie qui sous-tend le fondement de notre patrimoine culturel, la protection de notre kankourang, risque, si on n’y prend garde, d’être malencontreusement dévoyée. Et c’est de cela qu’il nous faut attaquer d’urgence, avec responsabilité, sagesse et avec toute la lucidité qu’il faut’’, de manière à “créer un climat de confiance et d’apaisement”, a-t-il dit.

Aussi préconise-t-il une adaptation de la tradition du “kankourang” à la modernité, en tenant notamment compte de “la composition complexe” de la population mbouroise actuelle et de “l’extension très importante” de l’espace du territoire communal de la capitale de la Petite-Côte.

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