L’assassinat en pleine rue d’une ancienne Miss Irak et « influenceuse » suscite l’indignation.Tara Farès avait choisi un mode de vie détonant pour une Irakienne, ce qui aurait fini par lui coûter la vie. Elle a été assassinée en pleine rue à Bagdad ce jeudi 27 septembre.L’assassinat à Bagdad d’une «influenceuse» et mannequin, jeudi, suscite l’émoi en Irak. De nombreux internautes dénoncent sur les réseaux sociaux un crime dont la victime a payé le prix fort pour avoir «choisi la vie». Les faits sont survenus jeudi en fin de journée à Camp Sarah, un quartier du centre de Bagdad où Tara Farès à été atteinte de «trois tirs mortels», selon le ministère de l’Intérieur.Le ministère a annoncé l’ouverture d’une enquête pour identifier le ou les auteurs des tirs sur cette star des réseaux sociaux alors qu’elle conduisait sa Porsche blanche décapotable aux fauteuils rouges. Pour les internautes du pays, qui trouvent dans les réseaux sociaux un espace de liberté, la jeune femme de 22 ans, élue Miss Irak en 2014, a été punie pour son mode de vie, détonant pour ce pays conservateur.
« Son seul crime, c’était d’avoir choisi la vie »
La blogueuse, qui voyageait souvent et se signalait rarement à Bagdad où elle est née, postait régulièrement pour ses 2,7 millions d’abonnés sur Instagram des photos d’elle, blonde, rousse ou brune selon les périodes. Sur ces clichés, qui ont obtenu des dizaines de milliers de « likes » chacun, elle exhibe tatouages, manucures et tenues exubérantes. «Son seul crime, c’était d’avoir choisi la vie, au mauvais endroit», s’emportait un internaute sur Twitter.«Ce jeudi, c’était Tara (…) Jeudi prochain, qui est-ce que ce sera? Où va l’Irak ?», renchérissait un autre.
Ahmad al-Basheer, satiriste exilé en Jordanie dont l’émission qui tourne en dérision la politique irakienne est très suivie et lui a valu des menaces de mort, appelait, lui, à la vigilance. «Celui qui trouve une excuse à ceux qui tuent une fille uniquement parce qu’elle a décidé de vivre comme la plupart des filles de la planète est complice de son meurtre», écrivait-il.