Palla Mbengue poursuivi pour harcèlement sexuel par son ex-secrétaire

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L’OBS – Le promoteur de lutte et Directeur général du groupe «Lébougui» est dans de beaux draps. El Hadji Palla Mbengue, Falla à l’état civil, est accusé de harcèlement sexuel par son ex-secrétaire. L’homme d’affaires aurait exhibé son sexe en érection devant elle après lui avoir proposé des rapports sexuels. Des accusations réfutées par le mis en cause qui a tout de même reçu une citation à comparaître.

Si le tribunal correctionnel de Dakar le déclare coupable, c’est toute une carapace de faux dévot qui va partir en vrille. Connu pour sa promptitude à afficher sa face d’homme… religieux et à faire référence au Prophète de l’Islam (PSL), El Hadji Palla Mbengue est aujourd’hui cité dans une sordide affaire de sexe. Le patron de «Lébougui voyage tours» (Lvt), l’une des plus importantes agences privées qui convoient les pèlerins sénégalais à La Mecque, est accusé de harcèlement sexuel par Aïssatou Ndiaye, 40 ans, femme mariée et son désormais ex-assistante de direction ou secrétaire. C’est selon.

L’affaire a été instruite dans la plus grande discrétion, entourée d’un voile de pudeur, même si les faits qu’il couvre puent le sexe depuis août 2013. Le mis en cause, qui n’a jamais été mis aux arrêts, a été traduit par le procureur de la République devant le tribunal correctionnel, suite à une citation à comparaître. Le procès qui devait se tenir hier, mardi 17 février 2015, a été renvoyé au 21 avril prochain pour la convocation des parties.

«Palla Mbengue a sorti son s… en érection pour me le montrer»

C’est au siège du groupe «Lébougui», sis à la route des Hlm près de la gare routière de Rufisque, que cette affaire de harcèlement sexuel a pris corps. Engagée dans cette société depuis le 1eraoût 2003, comme assistante, Aïssatou Ndiaye, qui a passé 10 ans à l’antichambre du bureau de Palla, est sortie, en août 2013, des locaux de la société du promoteur de lutte, définitivement. Et au lendemain de ce «divorce» presque inattendue, le Directeur général de «Lébougui» a évoqué une faute grave pour justifier le licenciement de sa secrétaire. Mais, Aïssatou Ndiaye, elle, a livré une autre version des faits qui lui ont couté son poste. Selon la dame mariée, qui a déposé une lettre-plainte sur la table du procureur de la République, son patron lui réclamait un droit de cuissage. Et le Parquet, qui a jugé les faits très sérieux, a saisi le commissaire de la Sûreté Urbaine de Dakar par un soit-transmis pour enquête.

Dans la relation des faits devant les policiers-enquêteurs, Aïssatou Ndiaye est revenue en détails sur les faits qui ont motivé sa plainte pour harcèlement sexuel. «Quand il a commencé ses agissements, raconte-t-elle, il m’a proposé une augmentation de salaire. Je lui ai fait savoir que j’étais une femme mariée et que je ne pouvais pas me permettre certaines bassesses. Malgré tout, Palla n’a pas abandonné son projet de coucher avec moi. Un jour, il est venu me trouver dans mon bureau, il a sorti son sexe en érection pour me le montrer. Je lui ai fait comprendre que s’il répète son acte, je n’hésiterai pas à le dénoncer». A porter plainte contre lui. Seulement, quelque temps après, la plaignante a reçu une demande d’explication, une lettre administrative dans laquelle son supérieur lui reprochait une attitude d’indiscipline et d’insubordination caractérisée par des échanges verbaux, dans le cadre du travail, avec le gérant de la société. Un licenciement pour faute grave a été décidé et sa réponse jetée dans la corbeille.

«Je n’ai jamais entretenu de relations particulières avec Aïssatou»

L’enquête ouverte a conduit aussi à l’audition du mis en cause, Palla Mbengue. Le Directeur général du groupe «Lébougui» a catégoriquement nié les faits. «Aïssatou Ndiaye a été mon employée depuis plus de dix ans, fait-il savoir, d’emblée. Elle était secrétaire dans mon entreprise. Je tiens à préciser que je n’occupe aucun bureau dans les locaux de la société, parce qu’il m’arrive de rester plusieurs mois sans venir dans l’entreprise. Aïssatou Ndiaye a été licenciée de mon entreprise pour faute grave et cela en toute conformité avec la réglementation en vigueur. Avant le début de la procédure de licenciement, une demande d’explication lui a été servie. Pour toute réponse, elle disait qu’elle subissait des harcèlements sexuels de ma part. Je précise que je n’ai jamais entretenu de relations particulières avec Aïssatou Ndiaye ni avec une autre employée. Je vous assure qu’elle ne pourra jamais vous apporter les preuves de ses allégations. J’ai même décidé de déposer une plainte contre elle pour dénonciation calomnieuse.»

Palla Mbengue poursuivi pour harcèlement sexuel par son ex-secrétaire

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