Remy NDIAYE : le sénégalais de Philadelphie Sixers est le technicien le plus convoité en NBA

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Remy NDIAYE : le sénégalais de Philadelphie Sixers est le technicien le plus convoité en NBA
Remy NDIAYE : le sénégalais de Philadelphie Sixers est le technicien le plus convoité en NBA

Passé par la SEED Academy de Dakar, ce Sénégalais de 29 ans a réalisé son rêve : intégrer le staff d’une franchise NBA pour s’occuper de la formation et du développement des joueurs.

Chez les Sixers, un Africain peut en cacher un autre… Dans l’ombre de Joel Embiid, un Sénégalais brille par son travail et son impact sur le groupe de Brett Brown. Arrivé il y a deux ans au sein de la franchise basée en Pennsylvanie, Remy Ndiaye a rapidement grimpé dans le staff au point de devenir l’un des responsables du développement des joueurs les plus respectés de la côte Est. Rencontre avec ce formateur de l’ombre.

Au milieu du vestiaire des Sixers, que ce soit à domicile comme à l’extérieur, un élément est toujours sur le qui-vive, toujours à l’affût pour faire le point avec un joueur sur sa routine d’avant-match. Souriant quelles que soient les circonstances, Remy Ndiaye est l’un de ses éléments peu connus du grand public, mais qui est d’une importance essentielle dans un groupe. Entraineur responsable du développement des joueurs de Sixers, plus particulièrement des arrières et des ailiers, le Sénégalais est un rouage essentiel du staff de Brett Brown. « C’est un élément qui ne fait pas de bruit, mais qui brille par son énergie et sa connaissance du jeu. Demandez aux joueurs, ils ne peuvent pas se passer de lui » sourit John Bryant, autre entraineur adjoint.

Pour preuve, Jimmy Butler et Ben Simmons ne vont démarrer leurs échauffements que lorsque le souriant sénégalais est dans les parages, « il fait un super travail, et il m’est d’une aide énorme dans mon quotidien. Je vais l’emmener avec moi cet été pour m’aider dans ma préparation », précise même l’ancien joueur des Bulls et des Wolves.

La SEED Academy, point de départ du rêve américain

Arrivé à la SEED Academy de Dakar à l’âge de 15 ans, le neveu de l’ancien joueur professionnel et actuel scout des Knicks, Makhtar Ndiaye, fait ses premiers pas dans une structure de basket bien en place. « Je me souviens que j’étais arrivé avec l’objectif d’apprendre un maximum et d’essayer de partir aux États-Unis afin de décrocher une bourse d’études », se remémore le jeune Africain. Après trois ans, un entraineur lui trouve une bourse et il file de l’autre côté de l’Atlantique. Direction la Californie, et Palm Beach State puis après un an, il décide de poursuivre ses études et ses rêves de basket dans une autre petite université, Northern Oklahoma College. Il décroche son diplôme, et éprouve une curiosité plus particulière pour la formation des jeunes joueurs, malgré son rêve de vivre de son métier de joueur après ses études.

« J’avais des options pour devenir pro, en Espagne par exemple, mais j’ai décidé de me consacrer au coaching », se rappelle Remy Ndiaye, « C’est à ce moment-là que j’ai su que je voulais faire cela et devenir coach à plein temps ». Pour valider ses derniers acquis, il file à l’université de Dallas Baptist, et décide de contacter Amadou Gallo Fall, président de NBA Afrique. « Je voulais travailler sur des projets de développement autour du basket en Afrique, et Amadou m’a recruté pour partir au Rwanda durant quasiment deux ans », se souvient-il.

Le retour aux Etats-Unis et la NBA qui lui ouvre ses portes

Après une parenthèse de deux ans sur le continent africain, le formateur décide de revenir aux États-Unis pour essayer de poursuivre son rêve d’intégrer le staff d’une franchise de la meilleure ligue du monde.

Il revient d’abord sur le banc, en tant qu’assistant coach de son ancienne université Texane, puis, après quelques entretiens, il reçoit en 2017 une offre des Sixers. « C’était vraiment quelque chose de fou, j’étais prêt à faire n’importe quoi, même à travailler de nuit pour avoir une opportunité dans une franchise NBA », précise t-il.

Après avoir démarré en tant qu’assistant vidéo, Remy Ndiaye est propulsé à son poste actuel, où il est le responsable au quotidien du développement de joueurs comme Ben Simmons, Jimmy Butler et JJ Redick. « Il y a des jours où je crois rêver, mais c’est le résultat de beaucoup de travail. Je ne prends rien pour acquis, je continuer à apprendre tous les jours », souligne le Sénégalais. Au milieu d’un staff qui compte un Bulgare, un Russe, une Française (Doris Martel, passée par les Clippers), et chapeauté par un chef de la performance et de la santé, le docteur Espagnol Daniel Médina, ancien mentor de Lionel Messi au FC Barcelone, Remy Ndiaye apporte une touche internationale supplémentaire dans une franchise qui n’hésite pas à parcourir le monde pour recruter des talents de « l’ombre ».

« On est une espèce des Nations Unies de la NBA, car il y a beaucoup de personnes qui viennent de différentes parties du monde », sourit Remy Ndiaye, « les Sixers ont développé une franchise qui s’ouvre au maximum au monde, et je pense que c’est l’une des clés de leur croissance lors des dernières années ».

Une réputation croissante, et l’appel du pays

 

Désormais installé dans un rôle très important au sein de l’encadrement technique d’une franchise de la meilleure ligue de basket au monde, Remy Ndiaye est pourtant convoité à travers la ligue, où sa réputation monte rapidement.

Malgré cette cote en flèche, il garde les pieds sur terre et a en tête un autre projet durant l’intersaison à venir, lui qui est très attaché à ses racines. « Je devrais normalement aider l’équipe du Sénégal des moins de 19 ans qui va disputer le Mondial en Grèce au mois de juillet », précise t-il, fier d’aider les siens et les jeunes pousses sénégalaises qui auront fort à faire à Héraklion. « Je suis fier d’être Sénégalais, et si mon expérience peut aider des jeunes à devenir de meilleurs joueurs et à continuer à progresser, ce serait une grande source de joie pour moi. Ma passion, c’est aider et voir la jeunesse grandir, et si je peux le faire par le biais du basket, je le ferai avec toujours la même motivation » analyse le technicien.

Propos recueillis à Philadelphie

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