Rentrée des Cours et Tribunaux : Les ombres du juge Dème et de la Crei planent sur la cérémonie

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La rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, qui s’est tenue hier à la Cour suprême, a été présidée par le chef de l’État, Macky Sall, qui a promis la construction d’un nouveau siège de la Cour Suprême et un centre de formation des avocats. Mais, lors de cette rentrée, rapporte Tribune, l’ombre du magistrat Ibrahima Hamidou Dème a plané dans la salle des apparats.

Pour rappel, c’est pour avoir dénoncé les consultations à domicile que ce magistrat, substitut général à la Cour d’Appel de Dakar, a été menacé de sanction. Il démissionnera avec fracas à travers une lettre intitulée “Je démissionne d’une magistrature qui a démissionné”. En tout cas, pour les consultations à domicile, elles ont continué. Car, pour l’année écoulée, aucune session du Conseil supérieur de la magistrature ne s’est tenue.

L’autre ombre qui a plané sur la cérémonie est celle de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Après une traque bien ciblée, avec un procédé décrié en l’absence du double degré de juridiction, sa réforme promise par le chef de l’État n’est pas encore effective. Le Bénin, qui s’est pourtant inspiré de la loi sénégalaise sur l’enrichissement illicite, est en avance dans ce domaine.

Le 8 janvier dernier, il a réformé sa Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme pour se conformer à deux décisions distinctes de sa Cour constitutionnelle et aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Le nouveau ministre de la Justice, Me Malick Sall,  qui a réussi à calmer les ardeurs du Sytjust, va-t-il s’inspirer du Bénin ? Le temps le dira.

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