Le Sénégal, plusieurs fois cité comme le pays africain de la démocratie doit aussi figurer dans la liste des pays à scandales. Chaque semaine, un scandale surgit dâun des quatre coins du pays pour assombri les pages des journaux. Hier câétait dans les hôpitaux de Louga ou une femme enceinte meurt en couches et une autre décède par manque de poches de sangâ¦Aujourdâhui câest un ministre de la République nommément accusé par des industriels pour détournement dâobjectifs et un milliardaire sous le coup dâune inculpation.
Les Sénégalais sont pris en otages par les faits divers. A moins de trois mois des élections législatives, ce nâest pas la politique qui est en exergue dans la presse mais bien les faits divers ; Après les scandales des hôpitaux, ce sont des histoires de milliards qui tiennent en haleine les sénégalais. A travers les revues de presse, ce sont des ministres accusés dans un partage de « bouki » de 50 milliards et un milliardaire accusé de faux et usage de faux à lâencontre dâun autre homme dâaffaires lui aussiâ¦milliardaires
On entend que milliards et milliardaires et pourtant le peuple peine à joindre les deux bouts dans ce monde bouleversé par la guerre en Ukraine. Les prix des denrées augmentent et le panier de la ménagère en prend un sacré coup ; mais ces informations sont reléguées dans un second registre tant la guerre des industriels du tourisme contre le ministre Alioune Sarr et lâaffaire des deux milliards entre lâancien ministre dâEtat Samuel Sarr et le milliardaire Cheikh Amar noircissent les unes des quotidiens.
Où sont passés les 50 milliards du secteur du tourisme ?
Le président de la fédération des organisations patronales de lâindustrie touristique du Sénégal, Mamadou Racine Sy, a nommément cité le ministre des infrastructures aériennes et du tourisme, Alioune Sarr, à qui il a reproché les lenteurs notées dans la mise à disposition du crédit hôtelier. « Le crédit hôtelier a été délibérément dévoyé », ajoute Mr Sy qui estime que le tourisme qui devait initialement recevoir 50 milliards de FCFA sur les 75 milliards alloués par lâÃtat du Sénégal, a été laissé en rade malgré les instructions fermes du chef de lâÃtat.
Un avis partagé par Pathé Dia, le directeur de lâhôtel Téranga et promoteur de lâhôtel Princesse Saly qui a renchéri de plus belle. « Tous les problèmes que nous avons, nous les avons rencontrés avec Alioune Sarr⦠On nous dit quâil est poli, il est gentil, mais on nâa pas besoin dâun ministre gentil. On a besoin que les choses avancent. Il nous endort⦠câest de la sournoiserie. Jamais on nâa vu un crédit attendre deux ans pour être débloqué⦠»⦠En résumé, les patrons du tourisme sénégalais déplorent une très faible mise en Åuvre du crédit hôtelier dâun montant de 50 milliards cfa et non 75 milliards comme le ministère de tutelle lâa malencontreusement annoncé au Président de la République.
Cheikh Amar inculpé dans lâaffaire des 2 milliards
Poursuivi par le milliardaire Cheikh Amar dans une affaire de 2 milliards FCFA à remettre à lâancien président me Abdoulaye Wade, lâancien ministre dâétat, Samuel Sarr devient, du coup, le poursuivant car câest le milliardaire qui est aujourdâhui dans le viseur du parquet. Lâex argentier de Wade qui poursuit lâhomme dâaffaires Cheikh Amar, pour les délits de tentative dâextorsion de fonds, faux et usage de faux en écritures privées, dénonciation calomnieuse et association de malfaiteurs, semble avoir gain de cause.
Selon un confrère, « le Procureur demande lâinculpation du milliardaire Cheikh Amar pour les faits de tentative dâextorsion de fonds, faux et usage de faux et dénonciation calomnieuseâ¦les documents remis par lâancien ministre, Samuel Sarr, prouvent, selon le parquet que ce dernier a remis à Me Abdoulaye Wade, la somme, objet du contentieux. ». Le procureur donne ainsi suite à une plainte de lâancien ministre Samuel Sarr contre le patron de TSE à propos des deux milliards de francs CFA remis par le second au premier. Samuel Sarr aurait versé dans sa plainte des documents accablants pour lâhomme dâaffaires, Cheikh Amarâ¦
Ainsi va le Sénégalâ¦