La campagne électorale pour la présidentielle du 24 février 2019 bat son plein. Alors que l’on en est au début de la deuxième semaine, la Cena, organe de contrôle des élections, est en passe d’être éclaboussée par un scandale de favoritisme au profit du camp du pouvoir.
C’est ce qui s’appelle être juge et partie. Alors qu’elle doit assurer une égalité de traitement et une totale neutralité envers tous les candidats à la présidentielle, la Commission électorale nationale autonome (Cena) est loin du compte. L’organe de contrôle des élections, cœur de tout le dispositif électoral au Sénégal, roulerait pour le camp du pouvoir. Du moins, un de ses membres, au moins, en pince pour la coalition Benno
L’opposition sénégalaise a toujours porté des soupçons concernant l’organisation d’élections transparentes. De la récusation du ministre de l’Intérieur, par ailleurs membre du Comité directeur de l’Alliance pour la république (Apr, parti présidentiel), aux manifestations contre le vote de la loi sur le parrainage, la suspicion sur le fichier électoral, les problèmes dans le retrait des nouvelles cartes d’électeur, les griefs électoraux ont jalonné le septennat de Macky Sall qui est en lice pour briguer un second mandat.
Pris la main dans le sac, ce plénipotentiaire de la Cena est-il le seul de ses collègues à rouler en secret pour le Président sortant ? Sa seule bourde suffit à discréditer toute la Cena pour la poursuite de la mission qui lui est assignée pour ce scrutin comme ceux à venir. Par cette maladresse, l’organe de contrôle a enfreint les lois et règlements qui régissent son fonctionnement, et son agent a violé tout bonnement son serment.
Walfgroupe