Le 18 octobre dernier, Alyona Zaitseva, fille d’un millionnaire ukrainien, a provoqué un dramatique accident de la route dans la ville de Kharkiv, en Ukraine. Au volant d’une Lexus, la jeune femme avait brûlé un feu rouge à une vitesse de presque 100 km/h, renversant tout sur son passage. Le bilan était particulièrement lourd: cinq morts et six blessés graves. La conductrice, elle, s’en est sortie indemne.
Parmi les victimes du crash: Oksana Berchenko. La jeune femme de 27 ans a été plongée six jours dans le coma et est actuellement toujours en soins intensifs. Elle souffre de cicatrices dans le visage, de blessures à la tête et d’une fracture du bassin. Quand elle aura récupéré, elle devra également subir une intervention de chirurgie réparatrice.
« Ma vie est devenue un cauchemar »
Quatre semaines après l’accident, la jeune femme a reçu un nouveau coup de massue. Les médecins lui ont annoncé la mort de son mari, Evteev (27 ans), programmeur informatique, et de sa sœur Diana (22 ans), qui n’ont pas survécu au crash.
« Cela fait un mois que ma vie s’est transformée en cauchemar », explique Oksana. « Le jour du drame, j’ai perdu celui que j’aimais le plus au monde. Tout comme ma sœur, qui chérissait tant la vie et qui est décédée des suites de ses blessures. Le nombre de vies détruites à cause de ce crash est bien plus grand que le nombre de morts ».
« N’acceptez pas de pots-de-vin »
La demoiselle a également lancé un appel aux témoins, à la police, au procureur et au juge pour ne pas accepter les pots-de-vin. En effet, car le père de Alyona Zaitseva, Vasily, un magnat de l’énergie en Ukraine, avait proposé une somme d’argent en guise de « compensation » pour éviter que sa fille ne se retrouve derrière les barreaux.
« Je m’adresse à l’ensemble des personnes qui ont été touchées par cette tragédie. J’appelle tous les acteurs de l’affaire à faire preuve d’honnêteté et d’intégrité. N’acceptez pas les pots-de-vin et ne contribuez pas à laisser des crimes impunis. Ce qui s’est produit le 18 octobre pour nous peut arriver à n’importe qui. J’ose croire qu’il existe encore un peu de justice dans ce pays et que Zaitseva sera punie de manière exemplaire pour m’avoir retiré ce que j’avais de plus cher au monde et pour avoir détruit autant de vies », prolonge-t-elle.