C’est un véritable retournement de veste que le ministre de la Santé et de l’Action sociale vient de faire.
Après avoir remis en cause la politique capitaliste de certains hôpitaux au lendemain de la mort par « négligence » d’Aïssata DIALLO, Abdoulaye Diouf SARR a effectué ce vendredi un virement de plus de 180°. Désormais, il prend fait et cause pour les responsables dudit hôpital et dément la presse.
« Les premiers éléments de l’enquête nous permettent de dire qu’il n’y a pas eu de défaut de prise en charge d’un point de vue financier ou clinique, de la part [du personnel] de l’hôpital de Pikine. Ce qui s’est passé à Pikine est très douloureux. Je suis peiné à chaque fois que j’en parle. Mais ce qu’il faut comprendre, est que l’information qui a été révélée par la presse en termes de facturation et de réclamation d’une somme de 200.000 francs CFA n’est pas exacte », a soutenu le ministre, cité par l’APS.
Selon Abdoulaye Diouf SARR, ce qu’on peut reprocher aux responsables de l’hôpital de Pikine, ce sont les «dysfonctionnements notés dans la communication avec la maman de la victime».
Le 17 octobre dernier, le ministre réagissait en ces termes : «C’est avec beaucoup de peine que j’ai appris le décès de la petite Aicha Diallo. Je présente mes sincères condoléances à la famille. C’est douloureux et ce n’est pas une situation facile pour le système de santé de manière générale parce que je suis persuadé que ce système est aujourd’hui un peu confus car c’est des professionnels qui ont pour unique sacerdoce la satisfaction des patients. Ils sont en train de tout mettre en œuvre pour prendre en charge les préoccupations de problèmes de santé des Sénégalais. Dans un système, il y a d’excellents professionnels, mais dans ce système, il faut tous les jours se battre pour sortir ceux qui n’ont pas la conscience de servir la santé du pays».
Si ce n’est pas une façon de reconnaitre qu’il a réagi avant d’en savoir davantage…