Mermoz Sacré-Cœur : Pour un Ndogou, Barthélémy diaz licencie 13 de ses agents « Il nous a insultés, menacés et tabassés «

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Barthélémy Diaz, le maire de la Commune de Mermoz Sacré-Cœur, fait encore parler de lui. Et pas forcément en bien. En effet, il vient de licencier 13 jeunes agents de sa commune. La cause ? Une banale histoire de Ndougou.

« Il nous a insultés, menacés et tabassés « 

«Nous avons formé une association nous jeunes de la Commune. Puis, nous avons organisé un Ndogou. Le maire a menacé tous les agents municipaux de la commune en leur disant que ceux qui participeront à ce ndogou seront renvoyés. Et  pour avoir  participé à ce Ndogou nous avons été renvoyés. Nous, comme tout bon musulman, nous avons voulu organiser un ndogou et partager avec les gens. Nous avons adressé une lettre au maire, il n’a pas répondu.  Nous sommes allés le voir. Il nous a dit que si nous voulons avoir une audience avec lui, nous devons aller voir d’abord le président de la commission jeunesse. Mais, ce dernier n’a pas voulu nous recevoir. Mais nous, nous avons organisé notre ndogou avec mes moyens du bord. Nous avons fait le ndogou le samedi et le dimanche. Ce n’était même pas durant les jours ouvrables. Puis, le maire nous a appelés au téléphone. Moi,  personnellement il m’a appelé pour me dire que si nous allons à ce ndogou ce n’est pas la peine qu’on vienne travailler le lundi.  On est venu ce lundi. Le secrétaire communale nous appelés pour nous dire que nous sommes licenciés. Nous avions des contrats de 3 mois renouvelables», confie Amadou Coundoul, jusque-là agent municipal à la commune de Mermoz Sacré-Cœur et Président du conseil communal de la jeunesse  de Mermoz Sacré-Cœur. Et le maire ne s’est pas limité à licencier ces 13 jeunes. Ces derniers soutiennent que leur édile n’a pas du tout été tendre avec eux quand ils lui ont demandé les raisons de leur licenciement. «Nous avons attendu le maire pour lui demander les raisons de notre licenciement. A notre grande surprise, il nous a menacés. Il a insulté l’un d’entre nous qui s’appelle Moustapha Johnson, il l’a tabassé et il l’a fait sortir violemment de la mairie. Il nous a dit clairement qu’on n’avait plus le droit d’entrer dans la mairie», explique M. Coundoul.

Et pourtant, explique-t-il, ce sont eux qui faisaient le gros du travail de la mairie pour permettre à la commune de disposer des fonds nécessaires pour le déroulement de ses projets. «Nous travaillons ici dans la mairie, nous connaissons parfaitement notre travail. Nous n’avons jamais eu de problème avec lui. Nous faisons  convenablement notre travail. C’est nous qui faisons le gros du boulot de la mairie. Par exemple l’année dernière, pour la publicité, nous avons fait rentrer plus de 100 millions de nos francs dans les caisses de la mairie. C’est nous jeunes qui avions menés les activités, fait les recensements, boutique après boutique, enseigne après enseigne, totem après totem, jusqu’aux frontières de la commune », indique-t-il.

Amadou Coundou estime cependant que le courroux du maire contre eux, date de la période  référendaire. Car, certains d’entre eux ont battu campagne pour le Oui alors que le maire roulait pour le Non. «Nous croyons qu’il n’a pas pu digérer la défaite du Non. Au référendum, la plupart des jeunes étaient derrière Juliette Zinga qui était sa directrice de cabinet. Et Juliette Zinga avait battu campagne pour le Oui.  Et le Oui a triomphé largement dans la commune. Il n’a pas pu digérer ça. Et depuis, il nous menaçait», explique le jeune licencié.

Quant à la version du maire, Seneweb a essayé de la recueillir. Mais, les vigiles en faction à la porte de la mairie ont souligné qu’il ne souhaite pas en parler avec la presse.

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