« Suxali PDS » : Un combat irrédentiste perdu d’avance

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Les frondeurs du Pds ont lancé leurs activités ce week end à Dagana où Oumar Sarr et compagnie ont servi des vertes et des pas mûres à Karim Wade qu’ils ont traité de « poltron » et d’ « incapable ». Mais ce qui paraît paradoxal dans ce combat, ce sont les mêmes têtes qui défendaient corps et âmes sa candidature, après avoir cautionné son statut de Secrétaire général adjoint du Parti démocratique sénégalais qui le combattent désormais. Une bataille partie pour être perdue, au regard de la majorité des fédérations qui ont applaudi après le dernier réaménagement opéré au niveau du Secrétariat exécutif national.

La guerre est ouverte

Le dernier réaménagement du Secrétariat exécutif national du Parti démocratique sénégalais (Pds) a fait tomber des masques dans les rangs des libéraux, dont certains hauts responsables jusque-là insoupçonnés, comme Oumar Sarr, Babacar Gaye, Me Amadou Sall et consorts, qui ont mis en place leur « courant » dénommé « Suxali PDS ». Ils ont démarré leurs activités ce week end, à Dagana.

Le « Wadisme » comme doctrine

Il faut noter que depuis sa création en 1974, beaucoup d’eau a coulé sous le navire libéral, en dépit des critiques essuyées par Me Abdoulaye Wade sur sa gestion jugée « patrimoniale » du parti. L’œil et le doigt d’une seule constante ont toujours dicté leur loi aux variables qui s’en prenaient à cœur joie et n’hésitaient pas à affirmer to de go leur « Wadisme », telle une doctrine qui les oblige à agir les yeux fermés. Il en a toujours été ainsi d’ailleurs jusqu’à la conquête du pouvoir en 2000, avec une première alternance démocratique réalisée au Sénégal .

Ruée vers la sortie

Auparavant, des saignées ont été enregistrées au cours des années de braise, avec des départs et des retours de Fara Ndiaye, Serigne Diop (Sadakhta), Ousmane Ngom, Jean Paul Dias, entre autres. Autant affirmer que les divergences internes restent congénitales à ce parti mythique, qui survit toujours aux turpitudes de la vie politique. Depuis la perte du pouvoir en 2012, suivie de la désignation controversée d’Oumar Sarr comme coordonnateur du Pds, aucun acte politique digne d’un opposant n’a été posé, en dehors des marches de protestation avec les leaders de la coalition « Wattu Sénégal ». Des responsables comme Pape Diop; Habib Sy; Modou Diagne Fada, Aliou Sow, Aïda Mbodj; Ousmane Ngom; Serigne Mbacké Ndiaye; Farba Senghor; Thierno Lô ont claqué la porte, non sans alerter sur le cap vers lequel filait tout droit le navire bleu.

La constante Wade

Certaines structures du Pds commençaient même à entrer en léthargie du fait des séjours prolongés du Pape du Sopi à Versailles. Une situation qui a prouvé à suffisance que seule la constante Wade est capable de mobiliser les troupes et d’opposer une farouche résistance au régime en place.

Facteur fédérateur

De facteur diviseur à la tête de la Génération du concret, dans les années 2008-2009, Karim Wade a récemment fini par fédérer les libéraux et leurs alliés autour de sa candidature pour la Présidentielle du 24 février 2019. Pour certains anciens caciques du Pds, Wade fils a été à l’origine de leurs contre performances enregistrées au sortir des élections locales de 2009, qui étaient un signe avant-coureur de leur défaite à la Présidentielle de 2012. Mais sa candidature a été ajournée suite à une décision du Conseil constitutionnel, au motif d’une « inéligibilité » due à sa condamnation par la Crei dans le cadre de la traque des biens dits « mal acquis ». Mais depuis que Karim Wade a pris les rênes du Pds, on assiste à un rappel des troupes à travers des assemblées générales de remobilisation organisées par les différentes fédérations pour dire « oui » au président Abdoulaye Wade.

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