Tribunal de Mbour : La femme mariée, son amant et les 50.000 francs

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S. N. Ndoye, âgé de 33 ans et B. Faye âgée de 49 ans, se sont connus sur Facebook. Après une discussion régulière, ils sympathisent et échangent leurs numéros de téléphone pour mieux communiquer sur WhatsApp. Puis, une relation amoureuse est née entre eux.” Nous nous sommes connus sur Facebook. Quelques mois après, nous avons débuté une relation amoureuse. Elle m’a envoyé ses photos. Je l’ai invitée au monument de la Renaissance.

Nous avons pris tous nos repas là-bas. En tout, j’avais dépensé 50.000 francs. Elle m’a envoyé à deux reprises 30.000 francs pour la location d’une chambre avec toutes les commodités. C’était pour passer la journée ensemble ”, raconte S. N. Ndoye.Durant cinq mois, ils filaient le parfait amour. Des photos et messages érotiques sont échangés.

Jusqu’au jour où S. N. Ndoye découvre que sa dulcinée était, en effet, une femme mariée. Il décide de rompre sa relation avec B. Faye, qui prend cette rupture comme un affront. Elle décide de traîner son amant en justice, en l’accusant de collecte et menace de diffusion d’images érotiques sur le net et d’escroquerie.“Je ne l’ai jamais menacée de diffuser ses photos. Elle m’a dit qu’elle allait envoyer mes photos à ma femme. Je lui ai dit que si elle le faisait, j’en ferais autant avec les siennes. J’enverrai ses photos à son mari”, dit-il.Le juge lui demande pourquoi il avait demandé 50.000 francs CFA à B. Faye. Il assure qu’il avait dépensé cette somme lors de leur tête-à-tête au monument de la Renaissance. Le procureur lui dit que si la femme avait payé deux fois 30.000 francs pour une chambre d’auberge. Que lui avait dépensé 50.000 francs pour une journée, ils devraient être quitte puisque chacun a payé pour faire plaisir à l’autre.

“Mon intention n’était pas de lui nuire. Si je lui ai dit de me rendre mes 50.000 francs c’est parce que je ne savais pas qu’elle était une femme mariée”, rétorque-t-il avec assurance.Le procureur a requis une peine de six mois ferme contre S. N. Ndoye. Pour Me Tall, avocat de S. N. Ndoye, la vérité ne transparaît pas dans le dossier. “La véritable vérité dans cette affaire ne transparaît pas. Il croyait avoir affaire à une dame qui était à conquérir. Mais pas d’une femme qui était mariée. Nous avons l’habitude de voir ce genre de cas, où une femme mariée entretient une relation amoureuse avec un jeune homme, on les surnomme les gigolos”, assure l’avocat. Il relève que c’est toujours la dame âgée qui court après le jeunot.

“Elles sont prêtes à sacrifier tout leur patrimoine pour le jeune homme avec qui elles sortent. Le jour où il a su que la dame était mariée, il a voulu mettre fin à leur relation. La dame a dit niet. Ce qui s’est passé entre eux, c’est l’équilibre de la terreur. Il y a un tissu de contre-vérités. S’il avait l’intention de battre monnaie, il allait demander des millions, mais pas la modique somme de 50.000 francs. Ils ont juste manqué de tactique et de galanterie”, plaide Me Tall. Il a demandé la relaxe de son client. S. N. Ndoye qui sera fixé sur son sort la semaine prochaine.

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