Un fait on ne peut plus rocambolesque, voire intrigant, qui a failli échapper à notre attention, a défrayé hier la chronique à Touba. Un groupe de cinq enfants dont la moyenne d’âge se situe entre 5 et 7 ans, a été trouvé, hébergé dans un domicile, sis au quartier Darou Khoudoss, sur la route de Darou Mouhty. Selon des informations concordantes, l’homme qui les a hébergés, M. Mb., âgé d’une trentaine d’années, est un apprenti chauffeur. Il les laissait dans la maison qu’il a lui-même prise en location, à chaque fois qu’il sortait, soutiennent certains témoignages recueillis aux alentours.
Selon toujours les mêmes sources, les enfants ne sortaient pas et ne donnaient guère aucune impression de talibés fréquentant un daraa. Jusqu’au jour où un père de famille, qui a perdu de vue son enfant, accéda au domicile où est confiné le groupe d’enfants, après y avoir été orienté lors de la recherche effrénée de son enfant. A sa grande surprise, il a trouvé son enfant sur place ainsi que quatre autres dans le local. Intrigué et stupéfait, il a porté plainte devant le commissaire Modou Mbacké Diagne qui a ouvert une enquête pour déterminer les véritables mobiles de l’hébergement de ces enfants par l’apprenti chauffeur, et ses véritables intentions.
Toutefois, des sources proches de l’enquête ont révélé que le gars en question n’a jamais exercé de sévices, encore moins de mauvais traitements à l’encontre des enfants. D’ailleurs, ils étaient bien nourris, soutiennent les enfants, ont rapporté les enquêteurs. Plusieurs questions et interrogations taraudent encore les esprits. D’abord, pourquoi il les a hébergés aussi longtemps ? Ensuite, quelles ont été ses véritables intentions ? Enfin, pourquoi il n’a pas cherché à déclarer les mômes ?
En tous les cas, au regard de toutes ces questions, pour le moment sans réponses, de fortes suspicions ne peuvent pas ne peser sur le mis en cause. D’autant plus que cela coïncide à une période où des rumeurs sur des supposés rapts, vols et autres meurtres commis sur des enfants font légion dans le pays. Qu’à cela ne tienne, ce sera le tribunal qui va déterminer l’innocence ou la culpabilité du mis en cause, qui est présentement gardé à vue au commissariat spécial de Dianatou.