Vol de bijoux estimés à plus de 3 millions : la femme du diamantaire Silèye Guissé et Ndèye Sall à la …

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Une affaire de vol portant sur des bijoux a atterri, hier, à la barre du tribunal d’instance de Dakar. Au banc des accusés, il y avait la bonne de la femme du diamantaire Silèye Guissé. Elle est accusée d’avoir dérobée les bijoux de son employeur d’une valeur de plus de 3 millions. A la barre, hier, la plaignante a réclamé 5 millions en guise de dommages et intérêts.

Une amitié vieille de 6 ans semble être remise en cause par un vol de bijoux. En effet, la dame Aïssatou Gadiaga, dite Mme Guissé, a attrait, hier, sa bonne Ndèye Sall à la barre du tribunal d’instance de Dakar. Elle l’accuse d’avoir dérobé ses bijoux estimés à plus de 3 millions de nos francs. A la barre, la plaignante a expliqué : « il y a de cela 6 ans environ, je prenais à mon service Ndèye Sall comme employée dans ma maison. Au fil des jours, son comportement m’ayant séduit, j’en avais fait mon employée personnelle. Elle a été ma dame de compagnie, celle à qui je me confiais tout le temps et à qui je confiais toutes mes affaires personnelles ». Poursuivant, elle ajoute : « elle était la seule de toutes les employées à mon service, et Dieu sait que j’en ai, à accéder à ma chambre. Elle était celle chargée de l’entretenir. Elle faisait mon lit et, même mon repas personnel, étant sous régime c’est elle qui me le préparait. J’avais une totale confiance en elle et ceci jusqu’au jour de la nuit du Maouloud, instant où devant me rendre à la veillée religieuse à la Corniche, organisée par la famille Omarienne. Voulant mettre quelques bijoux sobre, je suis tombée sur des écrins vides pour la plupart, si ce n’est qu’une partie avait été dérobée ». Décidée à tirer cette affaire au clair, la dame a effectué des recherches minutieuses. Ce qui avait rien donné. « Alors, j’ai interpellé Ndèye Sall à ce sujet puisque c’était la seule, à part moi bien entendu, à savoir où je gardais mes bijoux et elle détenait toujours la clé de ma chambre, que je sois au Sénégal ou en voyage.

Pour réponse, et d’un ton sec et arrogant, elle me signifia ne rien savoir de ces bijoux. A la veille du Gamou, je me suis rendue à Diourbel et c’est ce jour-là que le vol a été perpétré. Elle était la seule dans la maison ». Interrogée à son tour, la mise en cause a confirmé intégralement les dires de sa patronne. Mais, elle a précisé que cela ne fait pas d’elle une voleuse. « Je ne sais même pas à quoi ressemble de l’or. Elle me suspecte car j’ai acheté une télé écran plat, des tissus et autres. Sachez que ces biens, je les ai eus grâce à mes tontines. Elle n’a qu’à chercher son voleur ailleurs», s’est-elle défendue. Ne partageant cet avis, la partie civile explique que la prévenue a loué une camionnette pour amener des bagages au village. Elle a volé ses encens, ses draps, entre autres. Pour sa part, l’avocat de la partie civile, Me Barro, indique que les faits sont très simples. Selon la robe noire, l’âme humaine est complexe et très difficile à discerner car sa cliente avait une confiance aveugle envers sa ménagère. « Les preuves sont suffisamment établis que la voleuse n’est personne d’autre que Ndèye Sall », a dit Me Barro. La robe noire a réclamé 5 millions pour toutes causes et préjudices confondus. De l’avis du parquet, les faits ne souffrent d’aucun doute et il a requis l’application de la loi. Pour terminer, Me Ousseynou Ngom explique que la preuve de l’inculpation de sa cliente n’est pas avérée. « Et dans ce dossier, rien ne rapporte qu’elle a volé. Elle a été poursuivie par la clameur publique. On n’est pas en flagrant délit. Il n’y a pas de preuves, mais de simples déclarations », argue Me Ngom qui plaide la relaxe au bénéfice du doute. Finalement, l’affaire a été mise en délibéré pour jugement devant être rendu le 3 janvier prochain.

Cheikh Moussa SARR

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