L’artiste-musicien Youssou Ndour a exhorté vendredi la famille de Ndiouga Dieng et les musiciens à « maintenir le flambeau » porté et par l’artiste décédé dans la nuit de mercredi à jeudi, insistant, au-delà du « talent de chanteur », sur « les grandes qualités humaines » du disparu.
« Il faut maintenir le flambeau qu’il a porté. Il faut entretenir la flamme qu’il a allumée. Cette flamme ne doit pas s’éteindre. Ce n’est pas que de la musique, c’est un comportement, c’est un état d’esprit, ce sont de grandes qualités humaines », a-t-il dit, en s’adressant à la famille, lors de la cérémonie de levée du corps, à l’hôpital Principal, à Dakar.
« Vous avez une grande responsabilité, nous aussi, pour que le témoin qu’il nous a transmis. C’est un monument qui est parti », a ajouté Youssou Ndour, désigné pour parler au nom des artistes, en présence d’une foule nombreuse composée d’artistes, de parents, d’amis, d’hommes politiques, de ministres, dont celui de la Culture, Mbagnick Ndiaye.
L’artiste-chanteur sénégalais Ndiouga Dieng, un des piliers de l’Orchestra Baobab, est décédé dans la nuit du mercredi 9 au jeudi 10 novembre 2016, à Dakar, à l’âge de 71 ans, des suites d’une longue maladie.
Issu d’une longue lignée de griots de l’ancienne région du Cap-Vert (actuelle région de Dakar), Ndiouga Dieng, né à Rufisque, était électricien de formation. Il avait intégré l’Armée puis la Police, dans les années 1960. Après avoir quitté la Police – où il chantait avec un groupe dénommé « Xarit mbaa merewoo ma ».