La capitale du rap africain piratée ? Avec l’immixtion et le succès de Baye Babou dans le milieu du rap sénégalais, les mélomanes se perdent et découvrent un style certes nouveau, mais payant. Baye Babou est-il rappeur déjà. Le débat est posé …
Alors que les plus populaires s’activent sur le terrain politique en faveur du droit citoyen , certains rappeurs sénégalais doivent vivre, la mort dans l’âme, le succès foudroyant du phénomène gambien en vogue a Dakar.
Surtout que, se prenant pour des puristes, les contempteurs du rap sur fond du “mballax” restent de marbre, car, selon eux, la fusion est impossible. Fata en a fait les frais.
Pour le moment, Baye Babou, pour le nommer, semble clore le bec aux plus virulents du Mouvement hip hop. Son featuring réussi avec le chanteur Pape Diouf remet au goût du jour le mixte possible du Mballax et du rap .
D’ailleurs, Baye Babou ne manque pas d’arguments pour imposer son art, à la place des insultes et clashs, le rappeur gambien use des subtilités du Wolof pour atteindre sa cible. Fait-il ce rap original et inspiré qui a permis à notre pays de trainer la réputation de capitale du rap africain ?
Ou Baye Babou profite-t-il d’un plateau prestigieux, couru, celui de Pape Diouf pour surfer sur le succès artistique et musical de l’auteur de Malaw ? En tout cas, force est de constater qu’il dame le pion à la bande à Fou Malade et éclipse du coup les espoirs qui ont toujours porté l’histoire du genre au Sénégal.