Babucar Sambou de son vrai, Baï Babu a fait parler de lui au Sénégal suite à son duo avec Pape Diouf dans “Malaw”. Le jeune rappeur gambien n’en est pas moins une vraie star à l’instar de Jalibah Kouyateh chez Yaya Jammeh. Une raison pour lui de relativiser l’aura que le morceau “Malaw” lui a donné sur la terre de la Teranga. L’auteur de “Ceb bu sew” a accepté de répondre aux questions de buzz.sn sur sa carrière, sa rencontre avec Pape Diouf mais aussi sur les commentaires qui ont suivi la chanson “Malaw”. Entrons dans le vif du sujet…
BUZZ.SN: Présentez-vous à nos lecteurs.
Bai Babu: Oui, mon vrai nom est Babucar Sambou. Je suis né le 18 novembre 1989 à Serrekunda. J’ai fait mon cursus primaire à Ste Thérèse Junior à Serrekunda et mon collège à Gambia Senior. Je suis wolof par ma tribu. Et j’ai commencé à rapper en 2011.
Buzz.sn: Comment avez-vous attrapé le virus du rap?
Baï Babu : Tout est venu avec l’apprentissage mais je dois vous dire que j’ai été influencé par des chanteurs comme Jalibah Kouyateh et Youssou Ndour. A cela, s’ajoute un talent que j’ai développé lorsque j’étais élevé.
Buzz.sn: Mais ce que vous faites est beaucoup plus proche du rap-mbalax
Bai Babu : Oui, je l’avoue. Mon genre s’apparente au rap-mbalax.
Buzz.sn: Pourquoi ce choix en dépit du hardcore ?
Bai Babu : C’est pour moi un moyen de rester dans ma culture.
Buzz.sn: Combien d’albums avez-vous à votre actif?
Baï Babu : En trois ans de carrière, j’ai réalisé une mixtape de 17 titres intitulé « Damayi ». Mon premier album a été lancé le 18 décembre dernier.
Buzz.sn: Bai Babu, Malaw vous a propulsé au-devant de la scène musicale sénégalaise. Dites-nous comment s’est faite la connexion avec Pape Diouf…
Tout a commencé en janvier de l’année dernière, lorsque Pape est venu en Gambie pour un spectacle pour lequel j’ai été programmé
Buzz.sn: Vous avez improvisé et cela a fonctionné.
Oui ça a marché. D’ailleurs Pape Diouf a enregistré à nouveau le morceau pour son prochain album Inchallah. A cet effet, je pourrai m’exprimer davantage et parler des « Laobés » puisque c’est de ça qu’il s’agit dans cette chanson.
Buzz.sn: Comment avez-vous accueilli le succès qui a suivi cette chanson au Sénégal?
Pour moi, il n’y a pas lieu de parler de succès d’autant que je suis bien aimé en Gambie. Je continue de travailler pour ne pas décevoir tout cet espoir placé en moi mais pour le moment tout va bien, Dieu merci. Néanmoins, je remercie vivement Pape Diouf pour m’avoir donné l’occasion de m’exprimer artistiquement.
Buzz.sn: Certains trouvent vos paroles dans Malaw vulgaires, voire pornographiques. Que répondez-vous à ça ?
Je ne me souviens pas être tombé dans la vulgarité. Tout ce que j’ai dit dans cette chanson est en rapport avec la nouvelle danse « Fahass ». Je tiens compte du fait que des jeunes m’écoutent et je fais de mon mieux pour leur servir un contenu qui répond à leur âge.
Buzz.sn : Aussi bien dans les forums de discussion que dans les chaumières, nombreux sont les Sénégalais qui aimeraient comprendre ce que vous y avez dit. Voulez-vous revenir sur les paroles…
Suma heet gi dugana guneh gi
FAHASS Harr si digabii
bugut ben budut bii Hamna kui deubb si geun gi
Johkor ndam Joh ko ndam sah ak gnognam Ak gnognam basi askanam Askanam bima wan kanam
Peundal suba FAHASS ngoon yoon bi ngudaa Kuneh awsa yoon
Kuko weddi nekk harr sa fay rek moy joh la ngoogn
Basi kawa kaw ma ajj ko Kuko adji ding ma toogn
Beat mbama jegeh ma najko gnu sey rek Amsi doom
Kula tereh lembeul yenguelal nee messi buy teulbal sula nekheh town bi nga pondal
sugnu hol yii nga duga dignu begal
Play ken dula pause Sugnu mbirr yambarr dufi sauce
Dey maytii teh sohorr nurse sula nekheh lathiel joss
Bamboo kom kachikally ndoh sa mind bi tactically
Mind bi juub nee Benn Tally
Dooma dab ndah damala sorri Dama gaaw nee bal bugnu fetal am Samsung nyii Alcatel
Buko fetcha di sega Japasi sa ndinga BUL russ maneh
merr bi gnewoul gnetti yoon la nak doo reuthia
Jel lohoy witchah nikuy buga japa pitax
Just dance it diko teyeh Mooham buko neheh seuga
Dafa sorri man dumako jelii Nako jelsi kon suko pareh attack
holal bi taseh gneti yoon la nak ndaw hareh
Busi nak fohodj sa ndiga
Ndablii si diga la tiba
li ma saff la kom sosi liba Naa bang ko kanna sila..
Ana looy ragal jege sill boula kenna randal
Gnaawoo teh sa ganaw bandang
Pape, Malaw, kay leen gnu Fahass
Fethia bou ees, sa lokho sa ganaw, Melal ni kouy Fugass
Moom dafa tooy fompana fompat muneh mukk moom du wow….
We are at war heekh naaw basa kaw
Si deuna laala teg tabahal basa kaw
Lufi neubu dina Feign
lets go lets mu jaw Di way da gal is whining dafa melnii amut yaah kii
Jaan moko jigadii
hawma lumuy deff nii suko neheh toodj deunna bii
Mbammu ndangal poodj bii
Ay yaa woye sama ndey yaa am sama chopotii
Buzz.sn: Bai Babu doit être aimé par les Gambiennes?
Oui ils aiment vraiment ma musique
Buzz.sn: buzz.sn: Je veux dire qu’ils courent après vous …
Pas tout à fait. Elles adorent ce que je fais et ça s’arrête là.
Buzz.sn: Vous ne pouvez pas nous faire croire que vous ne profitez pas de votre célébrité chez les filles
Sachez qu’il y a toute une structure derrière moi, c’est dire que je dois préserver mon image et faire en sorte que mon hygiène de vie ne soit entachée de frasques. Je fais de la musique et rien d’autre.
Buzz.sn: Le président gambien a déclaré récemment Gambie république islamique, quel impact sur la musique que vous faites.
Excusez-moi, je n’aimerais pas parler de politique.
Buzz.sn: Il ne s’agit pas de parler de politique. Ce dont il est question ici, c’est de savoir la musique sera autorisée dans la toute république islamique de Gambie.
Nous sommes libres de faire de la musique. Je ne veux pas donner l’impression de quelqu’un qui commente les décisions de l’Etat. Je suis plus intéressé par ma carrière d’artiste.
Buzz.sn: Qu’est ce qui se profile à l’horizon concernant cette carrière ?
Me concentre sur la promotion de mon premier album et d’élargir ma musique dans la Diaspora.
Buzz.sn: Un dernier mot à l’endroit de vos admirateurs
Je veux dire toute ma gratitude à tous ceux qui m’aiment et me soutiennent. Je pense à ma terre-mère, la Gambie mais aussi à mes frères et sœurs du Sénégal. Je n’oublierai pas Pape Diouf et son label Prince’art. Je remercie également toute mon équipe, les promoteurs, les artistes, les animateurs, les présentateurs sans oublier votre site. Ajj basakaw !