La défense de Karim Wade : «Nous venons de découvrir qu’en réalité ce procès était un complot politico-judiciaire uniquement pour…»

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Après avoir quitté la salle d’audience ce mardi à 13 h 15 mn, les avocats de défense ont tenu un point de presse devant la porte du Palais de Justice. Me Seydou Diagne s’est adressé aux journalistes.
«Nous l’avions soupçonné et nous venons de découvrir ce matin, ou plutôt ces dernières heures qu’en réalité, ce n’était pas un procès. C’était un complot politico-judiciaire uniquement pour empêcher la candidature ou faire un pression sur les droits civils et politiques de Karim Wade». Selon Me Seydou Diagne, il n’a jamais question de lui garantir un procès juste et équitable : «Ce n’est aujourd’hui qu’on le dit. Nous l’avons dit depuis le mois d’avril, au début dudit procès; des Ong nationales et internationales des droits de l’homme, la RADDHO, Amnesty, ont fait des déclarations avant le 31 juillet. La Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh) disait déjà au mois de m ars, que le procès ne serait pas équitable», a rappelé Me Diagne.
Les avocats de Karim Wade ont dit qu’ils ont voulu voir à l’œuvre, sans avoir confiance, cette justice spéciale qu’est la Crei. «On a avalé beaucoup de couleuvres; on a vu des malades traînés de force, toute une série de violations. On nous a comparé à l’Egypte de Moubarack. On nous a privés de parole. On a expulsé des avocats, menacé des témoins à décharge. Mais tout le monde a vu comment ceux qui étaient venus pour charger Karim Wade ont été traités. Il y a toute une série de violations jusqu’à cette charge de trop qui a été caractérisée par l’agression physique de Karim Wade dans le box des accusés, dans la salle d’audience». Selon Me Diagne, cela donne à réfléchir.
«Pour la troisième fois que Karim Wade a refusé de comparaître, le procureur spécial qui fait les poursuites, qui commande un peu l’administration pénitentiaire, se lève pour dire qu’on vient de se souvenir qu’on n’avait pas le droit d’utiliser la force contre Karim Wade; alors qu’il a été blessé, rudoyé dans la salle d’audience. Il a eu une entorse du genou; il a des béquilles. Il a été menotté», a déploré l’avocat de la défense. Il s’est désolé d’avoir entendu le substitut du procureur spécial dire que dans le code de procédure pénale sénégalais, on n’a pas le droit d’utiliser la force contre un prévenu qui ne veut pas venir. Il a même dit qu’on ne peut pas être plus royaliste que le roi.
«C’est son procès. Il a le droit de venir ou pas. Ça on ne le savait pas la semaine dernière lorsqu’on lui cassait le genou. Et vous voyez dans quelles conditions nous avons avalé des couleuvres et nous sommes restés pendant six mois. Mais il fallait qu’on s’adresse à notre opinion», a-t- il confié à la presse qui a suivi le procès depuis le début. Me Diagne a demandé: «Où sont les milliards de Singapour ? Où sont les 394 milliards ? Quelle est la preuve matérielle que nos accusateurs et tous ceux qui ont insulté, calomnié Karim Wade depuis près de 4 ans, ont montré pendant ces 6 mois de procès ?».
«La défense ayant découvert qu’il ne s’agissait pas d’un procès normal, mais plutôt d’un complot politico-judiciaire pour atteindre les droits civiques et politiques de Mr Karim Wade, nous ne saurions cautionner cette parodie de justice! ».
Me Diagne a indiqué qu’avant même le 31 juillet 2014, des organisations internationales des droits de l’homme les auraient instruits que ce procès ne serait pas équitable. «C’est lorsqu’ils ont expulsé Me Amadou Sall qui posait des questions relatives à la SENELEC et à toutes les réalisations que Me Karim Wade a effectuées pour le Sénégal, que nous nous sommes posés des questions. Mais quel est le problème ? On nous accuse d’avoir utilisé nos fonctions publiques pour détourner l’argent public, pour nous enrichir illicitement».
Selon le conseiller de Wade fils, Me Amadou Sall et les avocats viennent à la barre pour montrer que pendant les 4 ans qu’il a été ministre, Mr Karim Wade était là pour régler et abréger les souffrances de la population; «régler le problème de l’énergie, des délestages, la question des infrastructures, moderniser le Sénégal; et, le juge Henri Grégoire Diop dit non vous n’allez pas démontrer que le prévenu était un ministre compétent qui n’a pas passé son temps à voler». «C’est pour cela que Me Amadou Sall a été expulsé», Me Diagne et ses collaborateurs ne s’estiment pas prêts à cautionner ce fait.
Il a reconnu que ce n’était pas leur rôle de régler cet incident relatif à l’exclusion. Mais ils ont écrit au bâtonnier pour lui dire que la profession d’avocat ne peut plus s’exercer devant la Crei; «elle s’exerce devant toutes les juridictions au Sénégal et dans le monde, mais pas devant la Crei!». Et, selon Me Diagne, c’est pour cela que le bâtonnier, qui n’était pas venu en qualité de médiateur seulement, mais pour rétablir la dignité de l’avocat et le respect de la liberté de l’exercice de la profession d’avocat, n’a même n’a pas été autorisé par le juge de la Crei à faire une déclaration publique dans ce sens.
Me Diagne a porté la parole des avocats de la défense après Me Corine Dreyfuss qui terminait par dire qu’ils ont atteint le point culminant. Sa consœur de Paris venait de déclarer qu’ils n’avaient pas demandé à négocier, à s’entretenir ou faire des réunions avec la Cour. D’où, ils sont dans une défense de façon radicale… avocat
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