Polémique sur les 12 milliards de Bictogo : Youssou Ndour rattrapé par son passage au département du Tourisme

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Ministre de la Culture et du Tourisme du Sénégal à partir du 4 avril 2012 puis ministre du Tourisme et des Loisirs du 29 octobre 2012 au 2 septembre 2013, Youssou Ndour serait en toute vraisemblance l’autorité ministérielle sous la tutelle de qui la société de Bictogo( Snedai) a été installée pour la confection des visas d’entrée au Sénégal. Si l’on en croit les révélations de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye qui dit avoir été viré quelques jours après son refus d’avaliser une procédure dite de « gré à gré », dérogatoire à la réglementation portant passation de marchés publics”.

Abdoul Mbaye dans un communiqué dont copie est parvenue à senego a indiqué qu’un contrat dit de « concession » fut signé avec la société SNEDAI par une autorité ministérielle sans avoir reçu au préalable l’approbation du Premier ministre. Or, à cette époque, comme indiqué ci-dessus, c’est Youssou Ndour qui avait en charge le secteur du Tourisme.

“Après la signature du contrat avec Snedai, j’ai alors demandé au Ministre en charge du tourisme d’assurer le suivi de l’évolution des entrées et de la fréquentation hôtelière. Il était important pour moi de disposer des arguments statistiques certains qui pourraient, si nécessaire, faire remettre en cause objectivement cette décision d’instauration de visas et surtout les modalités de sa mise en œuvre. En Août 2013, je reçus un contrat dont la signature m’était demandée dans le cadre d’une procédure dite de « gré à gré », dérogatoire à la réglementation portant passation de marchés publics”, précise Abdoul Mbaye qui révèle que ce marché dispensait la société SNEDAI du reversement des 25 euros dus à l’Etat du Sénégal par la société SNEDAI avec pour contrepartie la construction et la réhabilitation de préfectures et de gouvernances sans autre précision.

“J’ai bien entendu renvoyé le contrat au Ministre initiateur en lui demandant de faire préciser le nombre de bâtiments concernés, leur localisation, de livrer tous les plans requis, les cahiers de prescription technique, etc. Il fut mis fin à mes fonctions quelques jours plus tard…”, informe l’ancien Pm qui conclut en se posant des questions que d’ailleurs se posent les Sénégalais depuis l’éclatement de cette affaire.

“Mais puisque Adama BICTOGO semble si disposé à parler, qu’il réponde aux Sénégalais sur l’essentiel, et donc aux questions simples qui sont les suivantes : Qui a signé le contrat SNEDAI / République du Sénégal portant « concession » d’un système de visa, et en vertu de quelles dispositions légales et règlementaires autorisant une telle signature? A-t- il oui ou non reversé au Trésor public du Sénégal la contrepartie « contractuelle » des 25 euros par visa ? Si oui, jusqu’à quelle date et sur la base de quels justificatifs? Si non, pourquoi ? Comment a-t- il déterminé l’assiette de son indemnisation réclamée à l’État du Sénégal ? Quels sont les arguments présentés par l’État du Sénégal qui ont permis de limiter l’indemnisation à 12 milliards fcfa ?”

senego.com

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