Statistiques de l’Ansd sur la Tabaski 2016 : 16 % des ménages n’ont pas sacrifié un mouton – 65,2% déboursent entre 50 000 FCFA et 100 000 FCFA pour s’en procurer un

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Selon un rapport intitulé « PROJET A L ‘ECOUTE DU SENEGAL 2014- Enquête mobile Module 11 : TABASKI »,  réalisé par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), entièrement financé par la Banque mondiale, portant sur la Tabaski célébrée en septembre 2016,  plus de quatre ménages sur cinq (83,60%) ont accompli cette dévotion en sacrifiant un animal.
Par contre, fait savoir le document, il y a un plus de 16% de musulmans qui n’ont pas pu le faire, notamment en milieu rural (18,7%). « 9,5 % des ménages ont sacrifié une chèvre », éclaire l’enquête bouclée en novembre 2016.

Le manque d’argent indexé  

« La principale raison qui explique l’absence de sacrifice est le manque d’argent : neuf ménages sur dix (90,3%) n’ont pas sacrifié un animal parce qu’ils n’ont pas eu d’argent. Le manque d’argent reste également la principale raison qui a poussé les ménages à ne pas effectuer de sacrifice en milieu rural (94,4%), à Dakar-urbain (83,8%) et dans les autres zones urbaines (88,0%)», poursuit-on.

72,4 % ont acheté, 23 % des ménages ont élevé

« La majorité des ménages ayant sacrifié un animal lors de la tabaski l’ont acheté. En effet, 72,4% des ménages ont acheté l’animal sacrifié tandis que 23,0% l’ont élevé. La répartition des ménages selon la zone de résidence donne les mêmes tendances avec un léger écart en milieu rural. En effet, si sept ménages ruraux sur dix (69,2%) ont acheté leur animal sacrifié, ce sont 73,9% des ménages de la zone urbaine de Dakar et plus de trois quarts (77,1%) des ménages des autres zones urbaines qui se l’ont également procuré par achat. C’est dans le milieu rural qu’on retrouve le plus souvent les ménages qui ont élevé eux-mêmes la bête sacrifiée : 26,5% contre 21,6% à Dakar-urbain et 17,3% dans les autres zones urbaines.

4,5 % des ménages ont eu un mouton grâce à un don des autorités locales                                                           

Quant aux ménages dont le sacrifice provient d’un don des autorités locales, amis, parents ou connaissances, ils ne représentent que 4,6% des ménages. Cette proportion reste approximativement la même au niveau des autres zones de résidence de Dakar (4,5%) et du milieu rural (4,3%) sauf pour les autres villes (5,6%) qui dépassent d’un point de pourcentage le niveau national.
En zone urbaine de Dakar, c’est plus le manque d’espace (50,8%) qui pousse les ménages à choisir d’acheter les animaux à sacrifier au lieu de les élever alors que dans les autres zones urbaines, c’est plutôt les problèmes d’insécurité (les vols) qui favorisent ce choix (36,1%).

65,2% des ménages ont acheté leur mouton à un prix compris entre 50 000 FCFA et 100 000 FCFA

Au niveau national, deux ménages sur trois (65,2%) ont acheté leur mouton à un prix compris entre 50 000 FCFA et 100 000 FCFA alors qu’ils ne sont que 23,7 % à acheter un mouton à un prix inférieur à 50 000 FCFA. Les ménages qui ont acheté à des prix relativement élevés (100 000 FCFA et plus) sont moins nombreux. En effet, ceux qui ont payé leur mouton à un prix compris entre 100 000 FCFA et 150 000 FCFA ne représentent que 8,4% et ceux qui ont acheté entre 150 000 FCFA et 200 000 FCFA sont évalués à seulement 1,4%. En outre, 0,6% des ménages ont acheté des moutons dont le prix est compris entre 200 000 FCFA et 250 000 FCFA contre 0,7% ont le leur à un prix supérieur à 250 000 FCFA. Les ménages qui ont sacrifié un mouton de moins de 50 000 FCFA ou entre 200 000 FCFA et 250 000 FCFA sont surtout sur représentés en zone rurale alors que ceux qui ont sacrifié des moutons dont le prix est compris entre 50 000 FCFA et 100 000 FCFA sont concentrés en zone urbaine (Dakar et autres urbains). La zone urbaine de Dakar concentre également les ménages dont le prix du mouton sacrifié est situé dans les tranches 100 000 FCA – 150 000 FCFA, 150 000 FCFA – 200 000 FCFA et plus de 250 000 FCFA.
En outre, renseigne le document, la plupart des ménages (85,5%) attendent la dernière semaine avant la tabaski pour se procurer un animal pour le sacrifice.
La majorité des ménages (73,1%) achètent leur animal de sacrifice dans leur localité de résidence même. Par contre, 16,6% d’entre eux l’ont acheté dans une localité autre que celle dans laquelle ils résident.

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