Une dizaine de mineurs gardés à vue à la Sr depuis lundi : A 14 ans, il vole 27 millions Fcfa à son père et fait le tour des hôtels de Dakar et Saly

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Domicilié à Yoff près du domicile de Ousseynou Laye,  T. Sarr, célébrissime homme d’affaires, louangé par feu Ndongo Lo, est probablement tombé à la renverse, en apprenant que l’un de ses fils, M Sarr, 14 ans, a volé ses 27 millions Fcfa. De l’argent plein les poches, l’adolescent a séjourné dans deux des hôtels de luxe les plus réputés à Dakar avant de terminer sa tournée à Saly…

Sur le chemin de retour pour Dakar, le chauffeur du véhicule qu’il avait loué a fait un grave accident et heurté un vigile d’une banque de la place à Mbour. M Sarr est sorti du choc avec des jambes cassées. L’un de ses amis, qui était dans le véhicule, est dans le coma. D’une générosité débordante, il a offert 9 Iphones 6 à un groupe d’amis de son quartier ou de son école, de même que des tickets de piscine. Tous ceux qui ont bénéficié de ses largesses sont, depuis lundi dernier, en garde-à-vue à la Section Recherches (Sr) de Colobane où le commerçant T Sarr a déposé une plainte. M.Sarr a aussi acheté des motos 4 roues pour la plage et en a fait cadeau à ses copains.

Désorienté, le père de l’un des mineurs en garde-à-vue, raconte : «on a beau insister sur l’éducation de son enfant, mais nul n’est à l’abri de l’influence extérieure. Il y a des enfants de riches, habitués à avoir beaucoup d’argent, qui mettent certaines idées dans leur tête. Il paraît que ce gosse se baladait à l’école avec une sacoche bourrée de billets de banque. On nous a dit que M.Sarr ne risque rien, si son père ne dépose pas plainte, qu’il est un héritier et peut ne pas être poursuivi. Nous avons appelé son père au téléphone pour lui proposer un arrangement, fait le pied de grue chez lui jusqu’à minuit, en vain. Il ne veut rien entendre et dit que même si son fils doit comparaître en civière, il viendra au Tribunal».

Quoi que déboussolé, le père de famille s’interroge sur les hôtels qui ont laissé un mineur séjourner chez eux et sur ceux qui lui ont vendu les motos pour la plage. «Même dans les boîtes de nuit, maintenant, on laisse entrer des mineurs. Ce n’est pas normal. Cela veut dire que dans ce pays, il suffit d’avoir de l’argent pour obtenir ce que l’on veut», se  désole-t-il.

(L’As)

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